Le président Abdelmadjid Tebboune présidera, aujourd'hui, une réunion extraordinaire du Conseil des ministres, a indiqué, hier, un communiqué de la présidence de la République. À l'ordre du jour, l'examen et l'adoption du Plan d'action du gouvernement, en prévision de sa présentation aux deux chambres du Parlement, précise la même source. Un Plan d'action examiné, hier, lors d'une réunion du gouvernement présidée par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane. Un Plan d'action que le Premier ministre présentera, ce jeudi, devant le Parlement pour approbation, conformément aux dispositions de la Constitution, notamment son article 138 qui indique que le Parlement siège en une session ordinaire par an, d'une durée de 10 mois, et que «celle-ci commence le deuxième jour ouvrable du mois de septembre». Nommé le 30 juin dernier, le Premier ministre doit présenter «le Plan d'action de son gouvernement devant le Parlement pour approbation dans un délai de 45 jours après la nomination du nouveau gouvernement». Il sera également question de l'avant-projet de loi de finances 2022. Un projet devant être impérativement voté dans «les 75 jours, après son adoption» par le Conseil des minis-tres. En outre, la réunion sera «consacrée à l'achèvement de la présentation et le débat du projet de loi de l'audiovisuel». Lors du dernier Conseil des minis-tres, le chef de l'Etat avait donné des instructions portant accélération de la réforme du cadre législatif relatif à l'audiovisuel et du cahier des charges régissant les engagements généraux en matière de respect des libertés fondamentales, des exigences de la gestion démocratique de la société et du maintien de l'ordre public, parallèlement à l'organisation de l'exploitation des services de la télédiffusion et de la radiodiffusion. En dépit du fait que le débat sur le Plan d'action du gouvernement ne peut s'engager que sept jours après la communication du plan aux députés, selon l'article 48 de la loi organique, son adoption est d'une importance majeure pour la mise en oeuvre de l'action gouvernementale durant la prochaine période, notamment au regard des nombreux dossiers urgents qui attendent le gouvernement. Un plan d'action à même de permettre la relance économique. Lors de sa première sortie sur le terrain, Aïmene Benabderrahmane a précisé que l'édification de l'Algérie nouvelle passe par «la poursuite du processus de réforme économique, parallèlement à la préservation des acquis remportés dans divers secteurs». C'est dire que la rentrée du gouvernement s'annonce bien chargée après un été qui n'a pas marqué de trêve. D'autant que le président de la République devrait convoquer cette semaine le corps électoral en prévision des élections locales prévues au plus tard le 27 novembre prochain. Dans son message aux Algériens à l'occasion du double anniversaire de l'offensive du Nord-Constantinois et la tenue du congrès de la Soummam, le chef de l'Etat a rappelé que les élections locales se tiendront en novembre prochain au cas où la situation sanitaire s'améliorerait. « Les prochaines élections se traduiront par les organes élus, étatiques et municipaux qui suivent le rythme du développement de la manière la plus efficace et efficiente en réponse aux besoins des citoyens», a-t-il insisté. Certes, avec la rentrée sociale et scolaire, il n'est pas évident de tout faire. Néanmoins, en lançant dès maintenant la machine électorale, le président voudrait assurer une meilleure préparation de la consultation. L'événement en vaut la chandelle. Il s'agit d'une consultation nationale de toutes les Assemblées communales et de wilaya.