Le sélectionneur national Djamel Belmadi a qualifié d'acte de «sabotage» la dégradation de la pelouse du stade Mustapha-Tchaker de Blida, qui doit abriter ce jeudi soir la première journée des qualifications au Mondial-2022, entre la sélection algérienne et son homologue djiboutienne. «Je ne pense pas qu'il y ait un mot plus approprié pour qualifier cette situation. Pour moi, ce n'est ni plus ni moins qu'un acte de sabotage» a assuré Belmadi en conférence de presse d'avant-match, tenue mercredi au Centre technique de Sidi-Moussa (Alger). «Après notre décision de disputer les éliminatoires de la Coupe du monde au stade Tchaker, d'importants travaux ont été entrepris au niveau de cette enceinte, pour qu'elle soit parfaitement aux normes exigées, car là, faut-il le souligner, c'est la Fifa qui inspecte les lieux et qui accorde l'homologation. Au mois de juin, tout semblait aller pour le mieux, mais seulement deux mois plus tard, l'état du terrain est devenue pitoyable» a-t-il regretté. Belmadi a déclaré avoir aussitôt cherché à obtenir des explications, mais d'après lui, les justificatifs qu'il a reçus n'étaient pas convaincants, et frisaient même le ridicule. «J'ai discuté avec le responsable chargé de l'entretien de la pelouse et il m'a expliqué qu'il n'a pas fait son travail parce qu'il n'avait pas signé une convention avec la Wilaya. J'étais tellement dégoûté que je n'ai pas cherché à en savoir davantage» a-t-il ajouté. Le sélectionneur national a assuré qu'il avait bien pesé ses mots en qualifiant cet acte de «sabotage», car selon lui, il n'est pas normal qu'une pelouse puisse autant se dégrader en si peu de temps. «On parle de problème de champignons. On dirait qu'il n'y a que chez nous que ces champignons existent. Même le problème du climat n'est pas un argument valable, car je vis au Qatar, un pays où il fait 50 degrés à l'ombre et leurs trente stades sont tous impeccables. Alors, qu'on ne vienne pas me chanter n'importe quoi» a-t-il martelé. Visiblement très déçu, Belmadi a tenu a rappeler que la chaîne est composée de plusieurs maillons, et que chacun d'entre eux doit mener à bien la mission qui lui incombe pour que le succès soit au bout. «Le jour du match, le terrain est le principal outil de travail pour les joueurs. Sans cela, ils ne pourront pas développer convenablement leur jeu, même s'ils sont bien préparés et animés par la meilleure volonté du monde. Si nous nous faisons notre travail du mieux que nous pouvons, les autres maillons de la chaîne doivent suivre, et faire de même, car sans cela, nous ne pourrons pas y arriver» a-t-il tenu à faire savoir. Interrogé sur le fait de ne pas avoir cherché à transférer la domiciliation dans un autre stade, qui dispose d'une meilleure pelouse, Belmadi a assuré qu'il aurait bien voulu, mais «pour aller où ?». «Le stade du 5-Juillet est en travaux, tout comme le stade d'Oran, où on fait des barbecues. Je pense que l'idéal aurait été qu'on s'en tienne à ce qui était prévu : maintenir le stade de Blida dans un état optimal. Mon principal regret, c'est qu'il n'y ait pas de constance dans le travail. On retape un terrain le temps d'un match, ou le temps d'une date Fifa, mais après ça, c'est le néant. Non, il faut qu'il y ait une constance et une régularité dans le travail» a-t-il insisté. Néanmoins, malgré cet inconvénient de taille, Belmadi a assuré que son objectif restera le même, à savoir : démarrer ces éliminatoires de la Coupe du monde avec une belle victoire contre le Djibouti, qui placera la sélection algérienne sur les bons rails en prévision de la suite du parcours.