Après avoir encaissé leur lâchage officiel par la Sonatrach, les désormais ex-sportifs relevant du défunt club GSP, ne démordent point, puisque plusieurs rendez-vous ou réunions entre dirigeants ont été tenus. Signalons au passage, que bizarrement, au moment (la même période) où monsieur Toufik Hakkar le P-dg de Sonatrach annonce que «tous les feux sont au vert, que la compagnie s'est bien remise de ses déboires et, désormais, regarde droit devant (Le soir d'Algérie du 14 septembre 2021), que la séparation a été actée. Chose normale pour les uns, incompréhensible pour d'autres, et notamment pour celles et ceux qui composent pratiquement 80% des effectifs de notre élite sportive nationale associés dans douze disciplines et pas des moindres. Beaucoup d'observateurs avertis ou mal renseignés ont pensé à un moment donné, assister à un deuxième assassinat du sport de performance algérien après celui entamé suite à la signature par le chef de l'exécutif algérien (1989-1991) de certaines dispositions de lois. C'était dans les années où l'Etat s'était progressivement désengagé de la chose sportive suite aux «exhortations» du Fonds monétaire international et ses premiers plans d'ajustements structurels, chute des prix du pétrole oblige, le sport étant alors passé à la trappe de ce dernier. Pour plus de visibilité dans ce dossier assez sensible et qui semble tenir en haleine nombre de témoins de la chose sportive, la dernière participation de notre pays aux Jeux olympiques de Tokyo n'ayant pas été rassurante, hormis celle de nos paralympiques, nous avons approché un des managers du GSP pour nous faire le point sur les démarches entreprises pour le transfert des douze sections de performance en question, et de ce qu'il pense de la démarche. Il s'agit de monsieur Bachir Mariche, ancien athlète international et détenteur du record national du 200 m (course de vitesse) et entraîneur d'athlétisme de performance. L'entreprise nationale Sonatrach vient d'acter la rupture avec ses différentes structures sportives de compétitions. Quels commentaires faites-vous ? Il est vrai, qu'au début, il y avait panique à bord, d'autant que plusieurs athlètes de tous horizons, de diverses régions, sont pris en charge par ce club. Il y a même celles et ceux qui sont intégrés dans cette société. Nous ne pouvons nous opposer à des décisions émanant des hautes autorités du pays, mais l'instabilité dans laquelle nous nous trouvons n'est pas faite pour nous rassurer, des échéances sportives importantes pointent déjà à l'horizon. Où en est la situation actuellement et qu'avez-vous entrepris puisque vous parlez de situation préoccupante ? Je tiens tout d'abord à attirer l'attention sur le fait qu'aucun responsable d'aucune fédération nationale concernée par ce bouillonnement ne s'est préoccupé du sort de la discipline qu'il est censé animer et développer. Pour notre part, à savoir les managers du club, nous avons tenu des séances de travail. La première de concertation a regroupé, outre les managers désignés en délégués au nombre de cinq à savoir Ouchia (HB), Zeghini Redah champion d'Afrique (HB), Lerari (natation) et El Hadi (sport pour handicapé) et moi-même, ainsi que le directeur des œuvres sociales de Sonatrach, le président du directoire M. Yayci Fodil et M. Turki président du Mouloudia. Une deuxième séance de travail a réuni, le bureau du CSA/MCA, les managers et les présidents et vice-président du directoire, a convenu du démarrage des sections pour la saison sportive 2021-2022, de leur affiliation au niveau des ligues concernées au nom du Mouloudia Club d'Alger. D'autres propositions ont été faites, à savoir le maintien des 12 managers pour au moins une année afin d'assurer la continuité du développement de la performance sportive ; de continuer d'assurer la prise en charge des athlètes affiliés en vue de préparer sereinement les échéances sportives telles que les Jeux méditerranéens d'Oran, mais aussi de régler les retards de payement des salaires jusqu'à fin septembre ainsi que le détachement des athlètes et encadreurs intégrés dans l'entreprise au profit du MCA. Le P-dg de l'entreprise a affirmé que Sonatrach continuerait à soutenir financièrement le MCA et qu'il demandait (aux dirigeants) d'améliorer la gestion de la société, de sortir de la gestion anarchique et rationaliser les dépenses : quoi de plus logique comme souhait de la part d'un gérant ayant une lourde responsabilité et dont les appels à la rigueur dans la gestion de l'association semblent avoir un sens assez lourd. Quelles conclusions en tirez-vous, vous qui avez connu la rigueur des dirigeants bénévoles comme ammi Tayeb (MCA authentique) et le MPA de la réforme où vous étiez déjà acteur dans le système sportif national ? Je pense qu'il n'y a pas à disserter la dessus. La discipline et la rigueur sont les seuls garants de la réussite. De plus, si nous voulons sauvegarder et prémunir notre sport et notre outil de travail, pour certains, nous devons émarger dans une logique de respect de la bonne gouvernance tout en bannissant les actes de malveillance. Que les moyens consentis par les pouvoirs publics ou les sponsors aillent vraiment vers le sport et les sportifs. Pour conclure ? Un exemple concret si vous permettez. Dans notre discipline phare du mouvement sportif national... nous devons axer nos efforts sur la réhabilitation de nos équipes nationales qui n'ont presque plus d'âme au moment où l'on a exagéré avec les prises en charge individuelles à l'étranger pour une poignée insignifiante d'athlètes avec au bout les résultats sportifs que tout le monde connaît. L'Algérie dispose en ce moment que de deux athlètes dont les performances sont dignes d'intérêt. Le triple sauteur et cinquième mondial Triky et le coureur de 800 m Mohamed Ali Gouaned. A ceux-là, il est opportun d'accorder le maximum d'égards en vue de la participation de notre pays aux JO de Paris. Cami B.