C'est ce qu'ont, à New York, plaidé les pétitionnaires, défenseurs du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui à la quatrième commission de l'ONU, déplorant l'absence de mécanismes de protection des citoyens sahraouis en raison du refus du Maroc d'autoriser les observateurs à accéder aux territoires occupés. Au cours de son intervention à la Commission chargée des questions de politiques spéciales et de la décolonisation, la représentante de l'Association américaine de juristes et du groupe de soutien de New York pour l'indépendance du Sahara Occidental, Vanessa Ramos, a affirmé que «le Sahara Occidental est un cas de décolonisation et d'occupation militaire illégal, et que le peuple sahraoui jouit du droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance». Mohamed Hicham Radoui, d'American Peace Supporters Association, a dénoncé le blocus et l'oppression exercés par le régime marocain dans le territoire sahraoui. «Il faut agir et éviter qu'une catastrophe ne se produise», a exhorté l'intervenant, déplorant «l'absence de mécanismes de protection des citoyens sahraouis en raison du refus du Maroc d'autoriser les observateurs». Au total, 66 pétitionnaires se sont déplacés à New York pour participer au débat général sur les points relatifs à la décolonisation et s'exprimer au sujet de la question du Sahara Occidental. Rencontre Sidi Mohamed Omar-Chef de la Minurso Par ailleurs, le représentant du Front Polisario et coordinateur avec la Mission des Nations-unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), Sidi Mohamed Omar, a examiné avec le représentant spécial du secrétaire général onusien pour le Sahara occidental et chef de la Minurso, Alexander Ivanko, les développements de la situation au Sahara occidental. La rencontre qui s'est déroulée au siège du secrétariat général de l'ONU «a permis aux deux parties d'examiner la situation et les derniers développements dans le champ d'action de la Minurso», a indiqué l'Agence de presse sahraouie (SPS) qui a souligné que M. Sidi Omar «a passé en revue le point de vue et la position du front Polisario par rapport aux principales questions liées à ce sujet». M. Ivanko devait tenir, hier, son premier briefing devant le Conseil de sécurité onusien concernant la situation et les derniers développements dans le champ d'action de la Minurso et autres questions pertinentes. En outre, le rapport du secrétaire général de l'ONU sur la situation concernant le Sahara Occidental devrait être publié avant ce briefing. Et une réunion des pays fournisseurs de contingents avec les membres du Conseil est également prévue avant le renouvellement du mandat de la Minurso. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres avait informé les membres du Conseil de sécurité de la nomination du russe Alexandre Ivanko, qui était chef d'état-major de la Minurso depuis 2009. Il succède à Colin Stewart, qui a terminé sa mission le 26 août. R. I./APS