Bien qu'ils n'aient pas évolué ensemble sous le maillot de l'O Marseille, du fait que l'un a quitté les terrains (1999) au moment où l'autre venait à peine d'engager la sienne (1995) chez le club rival (PSG) avant de rejoindre le club phocéen en 1997, saison durant laquelle le défenseur marseillais a rejoint Monza (Serie A), Djamel Belmadi et Christophe Galtier se connaissent. Et ont même quelques traits de caractère en commun. Et une suite de carrière assez remplie comme entraîneurs. Si bien que si Belmadi a frappé les esprits dès son intronisation dans le monde du coaching, Galtier a bavé à ses débuts et a plus travaillé comme adjoint ou intérimaire. C'est à Saint-Etienne, avec un certain Fawzi Ghoulam, que Galtier a connu ses premières heures de gloire comme entraîneur, soit dix ans après sa première pige en tant que coach-adjoint de l'équipe phare du sud conduite alors (en 1999) par Bernard Casoni. Ensuite à la barre technique de Lille et depuis cette saison à celle de l'OGC Nice. Un club azuréen qui renferme en son sein quatre internationaux algériens (Atal, Boudaoui, Delort et le jeune gardien Teddy Belhendi) en sus d'un bataillon de footballeurs d'origine africaine. Une présence massive qui a donné des couleurs et de la force aux Aiglons qui comptent faire bouger l'ordre établi en Ligue 1 et pourquoi pas dans les épreuves européennes. Des objectifs que Galtier veut atteindre en disposant de tous ses atouts, les joueurs africains en particulier. Quitte à les priver de rejoindre leurs sélections respectives ? La polémique a pris forme avec le «cas Delort» à propos duquel Belmadi a dit ce qu'il pensait affirmant que le club y est pour quelque chose. A chaque occasion qu'il lui est offerte de revenir sur cette affaire, le sélectionneur des Verts re-balance ses accusations. A telle enseigne que le coach marseillais des Azuréens s'en est senti visé, accusé. Hier, durant son point de presse avant le match de son équipe ce dimanche à Troyes, l'entraîneur niçois donnera son avis auquel Belmadi ne manquera de répondre sous peu. «Il faut laisser les propos du sélectionneur algérien. Belmadi, je l'ai connu en tant que jeune joueur. Il était un bon footballeur déjà très excessif. Ça se confirme en prenant de l'âge. Des fois on s'assagit, d'autres on ne s'agit pas. Je l'ai encore trouvé très excessif jeudi. Qu'il s'occupe de son équipe et nous laisse travailler sereinement. [...] On est en train de créer un climat malsain et dangereux autour de l'OGC Nice. Mettre la responsabilité sur le club, c'est malhonnête. C'est trop facile de dire que le Gym ne veut pas envoyer ses joueurs en sélection», dira-t-il. Des mots aigres-doux qui pourraient faire des victimes si... «L'affaire Delort» n'est qu'à ses débuts. Et les procès d'intention n'y manqueront pas. La guerre des mots promet d'être longue ! M. B.