C'est un véritable coup de massue que viennent de recevoir les partis politiques ce week-end après l'élimination de certains de leurs candidats considérés comme de véritables mentors. En effet, que ce soit au sein du RND, du FFS, d'Al Moustakbal, et même du FLN, des figures emblématiques qui étaient considérées, jusque-là, comme étant des indétrônables au sein de leurs partis respectifs, se sont retrouvées éjectées par l'Anie sans leur donner d'autres explications que cette mention «enquête négative» sans plus. Bien entendu, tous ces partis ont trois jours pour introduire des recours auprès de la Chambre administrative mais, selon certains militants de partis que nous avons contactés, peu de chances restent pour que ces recours soient acceptés. Ainsi, du côté du RND, même l'actuel P/APW qui a voulu rempiler pour un nouveau mandat, a été éjecté par l'Anie, au même titre que l'ancien P/APC de Bouira, Hakim Oulmi, qui était sous la coupe du parti Al Chabab. Cet ex-maire a introduit sa candidature sous la houlette du RND mais celle-ci vient d'être rejetée. L'autre parti à subir la loi du talion, c'est le FFS qui a eu une dizaine de rejets dont la candidature de l'ex-maire de la commune d'Aomar. Certains élus actuels au sein de l'APW, connus sur la scène locale comme étant de véritables militants du Hirak, ont été éjectés. Dans ces rejets, le parti Al Moustakbal n'est pas en reste. Un parti qui a récupéré des dizaines de militants des autres partis, surtout le RND et le FLN souvent connus sur la scène locale mais rejetés actuellement par leurs partis initiaux. Aussi, tous les candidats, qui ont cru avoir trouvé un refuge au sein de ce parti, ont été débusqués par les enquêteurs de la gendarmerie qui ont finalement apposé des mentions négatives les concernant, avant que l'Anie ne leur transmette ces décisions de rejet. Enfin, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, le FLN est finalement le moins touché par ces vagues de rejets. Et d'aucuns expliquent la raison par le fait que les listes de ce parti ont été dès le départ, rajeunies par l'actuelle direction du FLN qui a éliminé toutes les vieilles têtes en privilégiant les nouvelles candidatures sélectionnées parmi les jeunes militants. Pour les autres partis qui n'ont pas d'ancrage dans la wilaya, ainsi que les listes d'indépendants, nos sources indiquent que les rejets concernent certaines candidatures mais vite remplacées par d'autres issues des listes d'attente de ces partis. Y. Y.