L'Entente sétifienne peine à démarrer sa saison. Difficilement qualifié au détriment des Gambiens du FC Fortune, lors du premier préliminaire de la Ligue des Champions africaine, l'Aigle noir a de nouveau chuté lourdement, cette fois en Mauritanie devant le FC Nouadhibou (3-1) en match aller du second tour de l'épreuve continentale. Une défaite qui n'a pas été sans provoquer une vague de commentaires les plus durs de la part des fans et des observateurs tellement l'ESS a habitué tout ce beau monde de sorties en terre africaine plus honorables et autrement plus positives. Dans les cafés, places publiques ou sur les réseaux sociaux, cette nouvelle déroute a suscité des réactions d'une rare «acidité» envers les poulains de Nabil Kouki qui ont déçu non seulement à travers le résultat mais aussi par la manière avec laquelle ils ont négocié ce déplacement. A telle enseigne que les plus durs parmi les ultras du club d'Aïn Fouara réclament des «têtes», celle de l'entraîneur tunisien, héros d'il y a quelques mois, accusé de vouloir provoquer son éventuel limogeage par la direction du club. Dans ces déclarations d'après-match, l'entraîneur des Bianconeri tentait d'expliquer les raisons de cet échec mais il semble bien que personne parmi son auditoire n'y croit. «On a fait une bonne première mi-temps et on a inscrit un but. Sincèrement, on n'était pas en danger. On pouvait marquer d'autres buts. On avait quelques contres pour concrétiser mais on a manqué d'efficacité. Puis, sur deux rentrées de touche, on a encaissé deux buts sur deux fautes individuelles. J'avais mis en garde les joueurs sur le fait que dans cette zone du terrain, l'adversaire disposait de deux internationaux mauritaniens», affirme Kouki qui n'oubliera pas de rappeler que dimanche, les conditions n'étaient pas favorables à l'ESS. «Il ne faut pas oublier les effets de la chaleur, du terrain et de l'énervement de mes joueurs qui ont perdu leurs moyens», assure-t-il. Et de noter que ce faux-pas ne doit pas provoquer une démobilisation au sein de l'équipe. «On s'est mis dans cette mauvaise situation et on se doit de montrer qu'on vaut mieux et qu'on a les moyens pour remonter ce handicap. Il y a lieu aussi le fait que l'adversaire, qui possède en son sein 6 à 7 joueurs internationaux de la sélection locale, donc assez expérimentés pour ce type de rendez-vous, a fourni une bonne prestation et a tout fait pour l'emporter». L'entraîneur tunisien, qui admet que son effectif limité ne lui offre que «très peu de solutions de rechange notamment sur le plan défensif, avec la titularisation de jeunes de 17 ans qui n'ont pas l'expérience voulue pour ce genre de match», confie que «le but à l'extérieur peut nous être bénéfique chez nous». Et de conclure : «Malgré le fait que nous allons affronter une bonne équipe qui a l'expérience et le talent suffisants pour nous mettre en difficulté, on devra passer cet écueil en mettant surtout en œuvre un gros cœur pour remonter le score. Ensuite, si on se qualifie, et je crois que nous allons nous qualifier au prochain tour, nous récupérerons les recrues et ainsi nous aurons l'effectif au complet au sein duquel il y aura davantage de concurrence et de qualité.» Au stade du 8-mai-45, dimanche prochain, l'Aigle noir devra retrouver ses vertus d'antan... M. B.