La hausse des prix des fruits et légumes dans les marchés de la wilaya se poursuit toujours en dépit des assurances des pouvoirs publics concernant la lutte contre les pratiques spéculatives de certains intervenants dans ce secteur. Lors de notre virée dans les marchés, et chez de nombreux marchands des fruits et légumes à Jijel, Taher et Chekfa, et de certaines communes de la wilaya, on a constaté que cette flambée des prix qui touche de nombreux produits agricoles se poursuit toujours en dépit de certaines mesures prises par les pouvoirs publics en vue de combattre certaines pratiques spéculatives. La courgette qui se vendait à 90 DA, il y a seulement quelques jours, se vend actuellement à 140 DA, la tomate à 100 DA, la salade a frôlé les 160 DA le kilogramme, la pomme de terre à 90 DA, alors que le prix du concombre atteint les 100 DA, la carotte à 90 DA et le prix du poivron a atteint les 140 DA. Il y a lieu de souligner que les fruits ont été également touchés par cette fièvre des prix : le raisin a atteint les 280 DA, la poire 480 DA, les pêches 400 DA, la pomme locale a frôlé les 450 DA, la banane 280 DA. Même constat au marché des fruits et légumes et chez les marchands de Taher pourtant réputés par leur prix d'habitude relativement inférieurs, nous a confié Abdelhadi, agent de sécurité dans une entreprise publique « j'ai du mal à joindre les deux bouts en ces temps , notamment avec la rentrée scolaire et ses dépenses faramineuses avec trois enfants scolarisés», a-t-il ajouté. Abdelhak, fonctionnaire dans une administration publique à Jijel, nous dira : «J'ai été surpris par cette hausse inhabituelle durant cette période. Le prix de la tomate a atteint 100 DA, la pomme de terre 90 DA, la salade 160 DA, le concombre se vend à 100 DA ; la carotte à 80 DA, alors que le poivron a atteint 140 DA.» «C'est vraiment de plus en plus insupportable pour les couches moyennes qui ont du mal à faire face à cette perpétuelle érosion de leur pouvoir d'achat en cette conjoncture économique difficile », a-t-il ajouté sur un ton impuissant. Un avis partagé par Mourad habitant de Chekfa, fonctionnaire dans un établissement scolaire dans la commune de Djemaâ Beni Hebibi : «On vit dans une bourgade, mais en termes de cherté de la vie, on vit au rythme des quartiers chics de la capitale, surtout dans le domaine des légumes et des fruits. Vous imaginez, on vend le kilogramme de citron à 400 DA, bien que la région soit le paradis des vergers, la pomme de terre à 90 DA le kilogramme, etc. Bouhali Mohammed Cherif