Révélation de la saison dernière, le NC Magra a démarré le Championnat avec une courte défaite à Tlemcen et les poulains de l'expérimenté coach Aziz Abbès ont déjà la pression avec la réception ce vendredi du MCA qui nourrit de grandes ambitions après une saison ratée. Benyahia, le néo-entraîneur tunisien, a supervisé le NCM et a tout noté sur les faiblesses et les forces de son adversaire. Comment Aziz Abbès envisage-t-il de piéger le doyen ? Réponse dans cet entretien. Finaliste de la Coupe de la Ligue, vous débutez le Championnat par une défaite à Tlemcen. Une explication ? Il faut dire que nous étions essoufflés par une dernière saison marathon. Magra est l'une des rares équipes à avoir disputé pas moins de 43 matchs puisque en plus des rencontres de Championnat, nous avons atteint la finale de la Coupe de la Ligue au terme de plusieurs confrontations. En plus, notre objectif, c'était le maintien et sur le plan psychologique, cela demande des efforts supplémentaires. Ensuite, la trêve a été courte et ne nous a pas permis de prendre un repos total. Pour la défaite à Tlemcen, je crois que mes joueurs ont un peu mésestimé l'adversaire. Comme ils ont accompli une belle saison, ils ont cru qu'ils étaient plus forts que Tlemcen. On a tout de même marqué deux buts qui ont été refusés et on a encaissé sur une erreur défensive. Quel est votre objectif pour cette nouvelle saison ? Il est évident qu'après notre bon parcours de la saison dernière, on est attendu partout. Maintenant, tout le monde sait que Magra est une équipe très coriace et on est devenu la formation à abattre. D'ailleurs, à Tlemcen on était très attendu et ce sera le cas partout. Mais notre objectif demeure le maintien avec un parcours honorable. Ce vendredi, vous recevez le MCA, un favori pour le titre et qui a un effectif d'une grande équipe... En football, il n'y a pas de grandes équipes. Le MCA me fait penser au PSG qui a aligné, dimanche soir, la meilleure attaque du monde avec Messi, Neymar et Mbappé sans pour autant trouver la faille face à Marseille. Dans le foot, c'est la vérité du terrain qui compte. Le coach du MCA a supervisé votre match contre le WAT. Et vous, avez-vous eu l'occasion de voir à l'œuvre le Mouloudia de Benyahia ? Non et il est normal que Benyahia se renseigne sur ses adversaires parce qu'il ne connaît pas notre Championnat. Moi, je connais la majorité des joueurs du MCA et il y a même quelques-uns que j'ai eu l'occasion d'entraîner dans d'autres clubs comme Hachoud ou Haddad. Benyahia semble avoir noté que votre point faible c'est la défense. Vous êtes d'accord ? Peut-être, et nous avons renforcé surtout notre secteur défensif, mais il faut du temps pour acquérir des automatismes et de la complémentarité entre les nouvelles recrues. Face au MCA, vous devez déjà être sous pression, car vous ne pouvez pas vous permettre une nouvelle défaite à domicile. C'est ce que j'ai dit à mes joueurs. Je leur ai affirmé que si nous avions gagné à Tlemcen, en cas de semi-échec face au MCA, cela aurait été acceptable, mais avec cette défaite, nous avons la pression et nous sommes condamnés à vaincre, mais il ne faut pas dramatiser non plus, car nous n'en sommes qu' à la deuxième journée et pour cela, il faut se souvenir de Aïn M'lila la saison dernière. Cette équipe avait terminé la phase aller à la 4e place et au même moment, j'avais pris en main Magra qui était dernier et à la fin, l'ASAM a été reléguée et le NCM s'est maintenu. C'est bien de bien démarrer le Championnat mais ce n'est pas décisif. Zaïdi, le nouvel attaquant du MCA, a déclaré qu'il viendra à Magra pour les trois points. Que lui répondez-vous ? Zaïdi est libre de déclarer ce qu'il veut, mais c'est la vérité du terrain qui tranchera. La saison dernière, les Mouloudéens avaient fait la même déclaration et finalement, on les avait battus comme toutes les autres formations algéroises. Propos recueillis par Hassan Boukacem