Les étalons du Burkina Faso ne seraient plus sûrs de leur art, et de leurs armes, pour écarter de leur chemin ces «gênants» champions d'Afrique en quête d'une cinquième participation à un tournoi planétaire. Tous les moyens sont bons pour faire la «guerre». Même en se servant d'un stratagème qu'une tierce partie, connue pour son hostilité à tout ce qui est algérien, pour forcer le verrou. C'est comme ça qu'il est loisible de qualifier la nouvelle démarche de la FBF, la Fédération du Burkina Faso de football, pour chercher à déstabiliser Belmadi et ses troupes. Et les dernières correspondances de l'instance suprême du football burkinabé à la CAF pour réclamer la délocalisation du match Algérie-Burkina Faso du 16 novembre, entrent en droite ligne dans cette volonté de nuire à un adversaire supérieur à tous les niveaux de la formation dirigée par Kamo Malou. Un sélectionneur burkinabé qui était le premier à «saupoudrer» du rêve en direction du peuple burkinabé autrement plus «modeste et plus modéré», quant à reconnaître les forces des uns et des autres. Vendredi, la FBF a adressé à la CAF trois lettres pour un seul objectif. Une première, dans laquelle elle réclame le changement de stade de la rencontre du mardi 16 novembre. «Nous avons attiré votre attention sur la non-conformité de la pelouse du stade de Blida. Malgré cette démarche, dictée par le souci de préserver la santé et l'intégrité physique des acteurs et également de garantir la qualité du spectacle, nous constatons que notre requête n'a pas obtenu gain de cause», écrit la FBF dans sa missive. Pour conforter sa demande osée, la FBF, se basant sur des informations relayées par des médias, dont ceux de l'Algérie, dans lesquelles le temple des Verts à Blida est «canardé». «Du constat établi et des informations toujours en notre possession, le stade de Blida n'est pas conforme aux exigences édictées par la CAF et la FAF et rien n'a été entrepris dans ce sens (...) Il nous plaît par la présente de solliciter à nouveau la programmation dudit match sur un autre stade», suggère-t-elle. Le «mauvais souvenir» du 19 novembre 2013... Dans sa quête de se montrer convaincante, la FBF reprend le fil de l'histoire. Précisément cette soirée du mercredi 19 novembre 2013 au stade Mustapha-Tchaker de Blida lors d'un barrage « retour » qui a vu Bougherra offrir à l'Algérie son billet pour le Mondial du Brésil. Un match qui est resté en travers de la gorge des Burkinabés mais pas seulement. Dans sa seconde requête, la FBF décrit à la CAF les «mauvaises conditions» du séjour de la délégation des Etalons en 2013. Morceaux choisis de ce qu'auraient enduré Pitroipa et ses camarades lors de l'expédition de 2013. «En effet, à l'instar de 2013, l'équipe burkinabè avait été l'objet de tracas aux fins qu'elle n'aborde pas le match dans des conditions propices à la performance, dont entre autres, des nuisances sonores toute la nuit durant aux abords de son hôtel, des embouteillages créés sciemment sur la voie d'accès au stade, des jets d'objets contre les buts du Burkina et les joueurs empêchés de quitter l'hôtel pour une fouille au prétexte que les couverts et les serviettes de chambre n'étaient pas au complet.» Des «conditions» qui devraient inciter la Confédération à revoir sa copie et à exiger à la partie algérienne de réunir toutes les commodités et le confort nécessaire aux joueurs de Kamo Malou. «Au regard de tous ces faits, de nature à fausser l'équité de nos compétitions, nous vous saurons gré des dispositions appropriées qu'il vous plaira de faire prendre pour la sécurité de la délégation du Burkina Faso en Algérie et surtout pour le déroulement du match dans le fair-play, l'esprit sportif, la quiétude et la préservation des chances de chacune des équipes. Convaincu de votre attachement à l'équité sportive, à la sécurité des joueurs et aux valeurs fondatrices du sport, nous savons compter sur votre soutien et votre implication pour le bon déroulement du match», lit-on encore. Un vrai pamphlet signé par le nouveau président de la fédération burkinabè Lazare Banssé qui a succédé l'été dernier à Sita Sangaré lequel présidait la FBF lors du fameux «traquenard» qu'auraient tendu les Algériens aux Etalons en novembre 2013. S'il est possible que ce «scénario» ait fait partie des documents historiques (Sita Sangaré a passé 8 années à la présidence de la FBF) remis à Lazare Banssé durant la «passation de consignes», il serait forcément regrettable d'évoquer un semblant de mauvais traitement que même les égyptiens avaient invoqué en 2009 lors de leur passage à Blida avant de reconnaître que les Algériens les avaient traités d'une façon très respectable. Il est bien entendu connu que cette agitation, la FBF a transmis une troisième lettre à la CAF pour demander le changement de l'horaire de son match face au Niger (17h, ndlr) au Grand stade de Marrakech, ne peut être que commanditée... Et les masques tomberont un jour, à coup sûr ! M. B.