La campagne électorale pour les élections locales anticipées du 27 novembre prochain s'est poursuivie, hier, dans son quatrième jour avec seulement quatre meetings populaires animés par des chefs de parti. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Seuls le secrétaire général du Rassemblement national démocratique, celui du Front de libération nationale et le président du Front el Moustakbal poursuivaient encore leurs périples à travers les wilayas du pays avec, pour certains d'entre eux, deux rassemblements au quotidien. Pour le reste des chefs de parti, comme celui du Mouvement de la société pour la paix ou encore celui du mouvement El Binaa, c'était, hier, une journée de repos avec le soin laissé aux autres cadres des deux partis de prendre le relais pour, notamment, des activités de proximité. Ainsi, Abou el Fadhl Baâdji dit se réclamer de l'héritage de l'Emir Abdelkader. «Le FLN est l'héritier de l'Emir Abdelkader», a-t-il, en effet, affirmé avant-hier dans son second meeting animé tardivement dans la ville de Ouargla. «Le Front de libération nationale est le descendant du mouvement national, le mouvement national est le descendant de la résistance populaire et la résistance populaire est la descendante de l'Emir Abdelkader», a affirmé Baâdji qui s'en est pris, par ailleurs, à ceux qui voulaient blâmer le parti FLN pour l'avoir rendu responsable de toutes les tragédies de l'Algérie. Le secrétaire général du FLN a ajouté que le vieux Front a présenté à ces élections des listes électorales composées d'un nombre élevé d'universitaires, s'enorgueillissant d'avoir présenté plus que le tiers que la loi électorale exige en la matière. Baâdji a, en s'adressant aux jeunes du sud du pays, réclamé la nécessité d'inciter la jeunesse de la région à travailler, affirmant qu'il doit y avoir des «mesures spéciales et incitatives» en plus de la révision des lois. Sur un autre registre, le patron du FLN a plaidé pour la relance du projet éco-énergétique Desertec en collaboration avec les Allemands. Pour lui, «la wilaya de Ouargla peut, à elle seule, éclairer l'Algérie et tous les pays d'Europe». Baâdji a également revendiqué la révision du système de soutien social, expliquant que «les riches ne peuvent pas acheter du pain et du lait au même prix que les pauvres». De son côté, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique a déclaré que le Makhzen menait une «guerre par procuration» contre l'Algérie, ajoutant que notre pays ne tombera pas dans le piège. Dans son second meeting électoral dans la wilaya de Annaba, Tayeb Zitouni a soutenu que Rabat objecte de mettre la région dans un état d'instabilité, soulignant que les risques géopolitiques dans la région ne feront que «renforcer la cohésion et l'unité du peuple algérien». Traitant de ces élections locales anticipées, le premier responsable du RND a relevé la «nécessité de reconsidérer le système de gestion des collectivités locales, le jugeant «inapproprié» pour l'étape actuelle. Instruction de Beldjoud aux élus locaux Par ailleurs, le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire a adressé une instruction pour les membres des Assemblées populaires locales candidats aux élections locales anticipées du 27 novembre prochain. La directive, adressée à tous les élus locaux permanents et non permanents, invite ces derniers à ne pas exploiter les moyens publics disponibles dans leurs activités et déplacements qui s'inscrivent dans le cadre de la campagne électorale qu'ils mènent. La directive exige également des fonctionnaires exerçant au sein des circonscriptions administratives et des communes et candidats à ce scrutin la remise des clés de leurs bureaux et celles de leurs voitures de service. L'article 83 de la loi portant régime électoral stipule que «sauf dispositions législatives contraires, est interdite l'utilisation à des fins de propagande électorale, des biens ou moyens d'une personne morale publique ou privée, institution ou organisme publics». M. K.