S'il est partant pour conquérir des sièges dans l'ensemble des Assemblées populaires de wilaya, le parti du Front de libération nationale manquera, cependant, des communes où il ne présentera pas de listes à l'occasion des élections locales anticipées du 27 novembre prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - La direction nationale du parti du Front de libération nationale fait abstraction de la fronde lancée contre elle, notamment contre le secrétaire général, par l'instance de coordination qui pilote la contestation, en se concentrant sur les préparatifs des élections locales anticipées du 27 novembre prochain. Des préparatifs qui se déroulent dans des «conditions ordinaires et naturelles», comme c'est le cas des autres partis», affirmait, hier lundi, le chef de cabinet du SG du vieux front. Mais a, néanmoins, avoué Nadhir Boulegroune, avec des «difficultés» qui sont en lien direct avec certaines dispositions de la loi portant régime électoral. Comme, a-t-il cité, la question des formulaires à faire signer par des électeurs qui constitue un véritable problème pour les partis, notamment au niveau des communes à faible collège électoral. «Imaginez une commune dont le nombre d'électeurs est de deux mille à trois mille électeurs. Avec le nombre de souscriptions par siège électoral à briguer, il n'est pas possible pour tous les partis de concourir dans ces circonscriptions», fait remarquer notre interlocuteur. Pour Boulegroune, le FLN en sa qualité de première force politique du pays avec 98 sièges à l'Assemblée populaire nationale aurait pu être exempté de cette opération de collecte des parrainages des électeurs. Cela dit, précise le chef de cabinet de Abou El Fadhl Baâdji, ce problème n'a pas été insurmontable pour le FLN qui dispose d'un large ancrage populaire. Même si, a-t-il tenu à ajouter, le vieux front ne sera pas présent dans l'ensemble des communes du pays. «Nous ne pourrons pas, malheureusement, présenter des listes au niveau de certaines communes des wilayas de la Kabylie», soutient Boulegroune, qui précise, par ailleurs, que la Commission nationale des élections devait se réunir, hier lundi, pour entamer l'étude des dossiers des candidatures. Une étude qui ne concernera que les listes APW et les listes des communes chefs-lieux des wilayas, celle des communes chefs-lieux de daïra et celle des communes dépassant les 100 000 habitants. Autrement dit, pour les autres communes, ce sont les kasmas du parti qui auront à arrêter les listes des candidatures et la direction nationale du front «ne s'y immiscera pas». Les contestataires promettent de durcir leur mouvement Du côté des contestataires, nous avons appris, toujours hier lundi, que les membres du comité central du parti, objet d'une plainte du SG du vieux front pour «envahissement du siège national du parti», continuent à se faire auditionner par la police. C'est ce que nous déclare Mohammed Issaâd, coordinateur national de la contestation au sein du vieux front. Et d'inscrire cette démarche dans le sillage de «pression» sur les contestataires à l'effet de les amener à «cesser leur contestation». «Baâdji et ses compagnons se trompent. Nous allons durcir notre mouvement», avertit le mouhafadh de Blida qui dit attendre, pour ce faire, les réponses du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire à leur demande pour la tenue d'une session extraordinaire du comité central du parti et aux résolutions de la session ordinaire de la même instance tenue le 9 septembre écoulé au siège national du front. M. K.