La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a imposé ce dimanche, à Accra, des sanctions individuelles contre les autorités de la transition au Mali, en raison du retard dans l'organisation des élections, a annoncé un responsable de l'organisation régionale. «Toutes les autorités de la transition sont concernées par des sanctions qui vont entrer en application immédiatement», a déclaré à la presse le président de la commission de la Cédéao, l'Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou, à l'issue d'un sommet extraordinaire sur la situation au Mali et en Guinée, où des militaires ont également pris le pouvoir. Ces sanctions comprennent l'interdiction de voyager et le gel de leurs avoirs financiers, a-t-il détaillé, précisant qu'elles visaient aussi les membres de leurs familles. Selon lui, «le Mali a officiellement écrit» au président en exercice de la Cédéao, le Ghanéen Nana Akufo-Addo, pour lui notifier ne pas pouvoir tenir les élections à la date prévue. «La Cédéao a décidé de sanctionner tous ceux et celles qui sont impliqués dans le retard» de l'organisation des élections prévues le 27 février 2022 au Mali, a expliqué M. Kassi Brou. Lors d'un sommet le 16 septembre à Accra, l'organisation régionale avait exigé des autorités maliennes le «respect strict du calendrier de la transition» vers le rétablissement d'un pouvoir civil. Dimanche dernier à Accra, la Cédéao a également maintenu les sanctions individuelles déjà prises contre les militaires ayant pris le pouvoir le 5 septembre en Guinée et la suspension du pays de l'organisation, a indiqué M. Brou. Les dirigeants des pays de la Cédéao ont proposé un délai de six mois, pour organiser les élections en Guinée et insisté sur «l'urgence de libérer» le Président déchu Alpha Condé, en résidence surveillée depuis le coup d'Etat. APS