L'Algérie a célébré hier, dimanche, sa Journée nationale à l'Expo 2020 Dubaï, une occasion de faire connaître sa culture et son riche patrimoine. Plusieurs activités artistiques et culturelles mettant en exergue la diversité de la culture algérienne et son identité ancestrale figurent au programme de cette journée. La cérémonie de célébration de la Journée de l'Algérie à l'Expo 2020 Dubaï devait se dérouler, hier, dimanche après-midi au niveau de la Placette Al-Wasl (à l'intérieur d'Expo 2020 Dubaï), en présence du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahamene. Cette manifestation, qui s'inscrit dans le cadre des activités du pavillon algérien prévues à l'occasion de cette exposition, permettra aux visiteurs de connaître le patrimoine culturel de l'Algérie et sa vision prospective à travers un voyage exceptionnel qui les transporte du berceau de l'humanité à Aïn Bouchrit, aux ambitions de la transition énergétique et de la construction des villes intelligentes. Pour rappel, Expo 2020 Dubaï, qui s'est ouverte le 1er octobre dernier et s'étalera jusqu'au 31 mars 2022, offre à tous les pays participant à cet événement, l'occasion d'être à l'honneur en célébrant leur Journée nationale. Selon les organisateurs, cette manifestation quotidienne offre par ailleurs l'opportunité unique à des millions de visiteurs de voir le monde à partir d'un seul endroit. Le pavillon algérien à l'Expo 2020 de Dubaï propose à ses visiteurs, un voyage qui les emmène du patrimoine culturel algérien aux aspirations futures de l'Algérie. Ce voyage commence à partir de la conception extérieure remarquable du pavillon, qui s'inspire de la vieille Casbah d'Alger, classée par l'Unesco patrimoine mondial, et ce comme signe de l'enracinement historique de l'Algérie et de son dynamisme culturel. En franchissant l'entrée extérieure, le visiteur traverse d'abord une grande cour «Wast Eddar», entourée de portes sculptées et surmontées de balcons distingués par des piliers en bois, a constaté l'APS, lors d'une visite au niveau du pavillon algérien. À gauche de la cour, le visiteur trouvera une galerie ornée par d'autres éléments artistiques de l'ancienne architecture de la capitale, tels les arcs et les colonnes mauresques. Cet espace ouvert a été choisi pour être le premier lieu de rencontre pour le visiteur qui se rend dans le pavillon algérien, de manière à mettre en avant l'ouverture de l'Algérien sur l'autre, notamment que Dubaï Expo 2020 a fait du vivre ensemble son principal slogan. À ce propos, le commissaire du pavillon algérien à l'Expo, Mokhtar Attar a indiqué que «l'Algérien a une disposition innée de nouer des relations avec l'autre. Plus encore, il se caractérise par une relation poétique, particulièrement évidente à travers ses manifestations uniques de générosité». Une fois dans le pavillon, le visiteur se lance dans une expérience de voyage unique dans laquelle il se déplace selon un chemin ascendant à travers plusieurs stations qui montrent la profondeur culturelle de l'Algérie et ses aspirations futures. La première de ces stations étant le site archéologique préhistorique d'Aïn Boucherit (Sétif), où une équipe scientifique algérienne a découvert des outils de pierre liés aux ossements d'anciens animaux. Le pavillon expose ces outils de pierre avec des vidéos des fouilles archéologiques qui ont confirmé la présence humaine sur le territoire algérien il y a au moins 2,4 millions d'années. Cela confirme également l'ancienneté de la civilisation en Algérie et se veut «la réponse la plus éloquente aux sceptiques de l'histoire du pays et de son peuple», a affirmé le commissaire du pavillon algérien. Etant donné qu'il se trouve dans la zone d'exposition «mobilité», qui est un des trois principaux sous-thèmes de l'Expo 2000 Dubaï (en plus de l'opportunité et de la durabilité), le pavillon algérien a choisi de focaliser sur «le périple», en se déplaçant de Tamanrasset vers le nord algérien, à travers la route transsaharienne. Cette route est l'un des grands projets de développement dans la région, d'autant qu'elle passe par cinq autres pays, à savoir la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria sur une distance de 4 500 km. La visite se poursuit pour arriver à In Salah qui représente le périple de l'énergie renouvelable, ensuite la ville de Ghardaïa qui représente le périple de l'eau, puis la ville de Boughezoul où sera érigée, à l'horizon 2030, une ville intelligente, pour arriver enfin à Alger. Ces différentes haltes soulignent les aspirations de l'Algérie et ses grands projets structurants, sa position sur la scène internationale, ainsi que son rôle pionnier en Afrique. À travers ces haltes, s'illustre la vision prospective de l'Algérie, laquelle repose sur la transition énergétique et le développement des nouvelles technologies et l'intégration régionale. Le périple s'achève dans la salle de projection par la présentation d'un film qui explique les potentialités touristiques, culturelles et de développement de l'Algérie. Ce film montre les aspects de la beauté et de la diversité de l'Algérie et la ferme conviction des Algériens en un avenir meilleur et en la capacité de leur pays à contribuer au développement dans le monde. Dans ce contexte, M. Attar dira que «ce périple représente une expression claire de la confiance de l'Algérien en soi, sa fierté de son histoire, car au moment où il tend à préserver son legs civilisationnel, vous le trouvez aussi ouvert sur la modernité». Avant sa sortie du pavillon algérien, le visiteur peut accrocher une feuille sur «la fresque de la communication», sur laquelle il partage ses sentiments, il exprime ses impressions et ses opinions sur ce «périple». L'idée a été favorablement accueillie par les visiteurs. Preuve en est le nombre de visiteurs qui ont interagi avec cette idée, en faisant part de leurs opinions, et qui s'élève, à ce jour, à environ 20 000 visiteurs, selon M. Attar qui a affirmé que le pavillon algérien est parmi les rares pavillons, si ce n'est le seul qui a concrétisé l'idée de la fresque.