Des gestionnaires de ports secs fermés ont été reçus, jeudi, par la commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification à l'Assemblée populaire nationale (APN). Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - «La réunion s'inscrit dans le cadre de l'examen des conditions de travail des utilisateurs des bases logistiques et des entraves que rencontrent les opérateurs économiques dans le mouvement marchand et le dispatching de l'activité nationale», a indiqué l'APN dans un communiqué. Les gestionnaires de ces ports secs fermés ont posé leurs préoccupations, insistant sur la nécessité d'examiner les raisons derrière cette décision de fermeture qui «a mis fin à la source de subsistance de milliers de familles algériennes» et «privé le commerce extérieur d'une source de financement efficace pour le développement économique». Ils ont assuré que leurs ports «répondaient aux normes internationales», tout en affirmant que «la décision de fermeture avait infligé de lourdes pertes financières aux opérateurs, soit 4 090 emplois perdus, en sus d'une perte annuelle du chiffre d'affaires de 7,7 milliards DA, une perte annuelle de 9 milliards DA au titre des investissements gelés ainsi qu'une perte annuelle de 2,2 milliards DA pour le Trésor public, a souligné la même source, reprise par l'APS. Ils ont également mis en garde contre le danger de stocker certains produits périssables, au niveau des ports humides et nécessitant une norme spéciale pour éviter d'éventuelle décomposition ou pourrissement, étant donné que «le port d'Alger est destiné uniquement au transit», soulignant, à cet effet, l'impératif de relancer leurs activités afin de «contribuer directement au développement de l'économie nationale». Il faut rappeler dans ce contexte que plusieurs ports secs ont été fermés. L'opération a été lancée en juin 2020. La Direction générale des douanes avait notifié, le 28 mars 2021, une décision de fermeture de 16 ports relevant des directions régionales d'Alger, OranAnnaba, Constantine et Sétif. Elle a expliqué que cette décision intervient suite au rapport de la commission nationale chargée de la vérification, de l'inspection et de l'audit des ports secs et en exécution des décisions des pouvoirs publics. Une responsable des douanes avait expliqué à l'APS que «dans le prolongement de la décision de fermeture des ports secs prise par les pouvoirs publics en juin 2020, les procédures finales ont été achevées pour concrétiser la décision de la fermeture définitive des ports secs restants ». La réunion des gestionnaires des ports secs avec la commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification à l'APN a été présidée par Ismaïl Kouadria, président de la commission. À l'entame de la réunion, M. Kouadria a réaffirmé «la nécessité pour les opérateurs économiques de coopérer pour dynamiser l'économie nationale, et contribuer, chacun de son côté, à la mise en œuvre du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, portant édification de l'Algérie nouvelle». Au terme de la rencontre, le président de la commission s'est engagé à «transmettre les préoccupations des gestionnaires de ports secs à l'autorité compétente et examiner, avec les membres de la commission, les raisons à l'origine de ces difficultés, afin de parvenir à des solutions à même de relancer l'activité des opérateurs dans cette activité économique». K. A.