L'idée de la généralisation du pass vaccinal fait son petit bonhomme de chemin. Après avoir recommandé de l'imposer aux voyageurs, le Comité scientifique tranche en faveur de son extension aux lieux accueillant du public, à usage collectif et abritant des manifestations culturelles ou sportives. Tout en insistant, une fois de plus, sur la nécessité de se faire vacciner, le gouvernement recommande la plus grande vigilance face aux risques que fait planer le variant Omicron. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La faible cadence de la vaccination contre le Covid-19 mais également l'arrivée potentielle d'une quatrième vague poussent les pouvoirs publics à opter pour le pass vaccinal, à l'instar de ce qui se fait déjà dans de nombreux pays. Mardi dernier, le gouvernement évoquait déjà la piste du pass sanitaire pour les voyageurs entrant ou sortant du territoire national, affirmant qu'il n'était pas impossible qu'il soit amené à prendre des décisions en faveur de « l'obligation vaccinale ou de l'extension du pass vaccinal à certaines activités ». C'est désormais chose faite. En communiquant ce jeudi autour de la reconduction du dispositif de prévention contre la pandémie de Covid-19, le gouvernement informe que « la recommandation relative au pass vaccinal, déjà mise en œuvre, sera étendue à d'autres espaces, lieux et édifices affectés à usage collectif ou accueillant du public où se déroulent les cérémonies, fêtes et manifestations d'ordre culturel, sportif ou festif». C'est ainsi que l'accès aux stades, aux cinémas, aux salles de théâtre se fera désormais sur présentation d'une preuve attestant que le schéma vaccinal a bel et bien été effectué avec l'administration des deux doses de vaccin. Pour le moment, la mesure ne concerne pas l'accès aux transports en commun ni encore moins les grands espaces commerciaux mais la situation sanitaire pourrait pousser les membres du Comité scientifique à opter pour une généralisation du pass vaccinal. L'évolution des bilans quotidiens de contamination qui sont à la hausse mais surtout la crainte de l'apparition du nouveau variant Omicron poussent le gouvernement à lancer des appels en faveur de la vaccination, affirmant que la situation actuelle nécessitait « l'engagement des citoyens à soutenir l'effort national de lutte contre cette épidémie mondiale par la vaccination et, par la poursuite, du respect des gestes barrières en particulier pour ce qui est de l'exigence du port obligatoire du masque de protection, les mesures d'hygiène et la distanciation physique » tout en lançant un appel en direction de « l'ensemble des citoyens non encore vaccinés à participer massivement aux campagnes de vaccination qui se poursuivent à travers le territoire national, sachant que la vaccination demeure le meilleur moyen de prévention et de protection ». C'est d'ailleurs pour ne pas baisser de degré de vigilance que le gouvernement a décidé de reconduire le dispositif actuel de protection et de prévention pour une durée de quinze jours, à compter d'aujourd'hui. Cette décision est motivée par « la relative stabilisation de la situation épidémiologique, laquelle requiert cependant, l'extrême vigilance des citoyens qui doivent éviter tout relâchement à l'égard du respect des gestes barrières et des différents protocoles sanitaires dédiés aux différentes activités économiques, commerciales et sociales, notamment en raison de l'apparition du nouveau variant Omicron». En clair, si le gouvernement ne prend aucune décision allant dans le sens des restrictions dont le coût social et économique est énorme, c'est, encore une fois, au sens des responsabilités de tous qu'il fait appel. N. I.