L'Agence nationale des produits pharmaceutiques et la Société algérienne de pharmacie clinique et oncologie (Ascop) organisent, à partir d'aujourd'hui et pendant deux jours, une journée d'information autour des études cliniques. L'Algérie, qui est à la traîne en matière d'études cliniques, s'apprête à réglementer bientôt cette activité. Le ministère de l'Industrie pharmaceutique, à travers l'Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), tient à développer l'activité des études cliniques. Auparavant, l'Agence nationale des produits pharmaceutiques a tenu à mettre une réglementation pour cette activité. Et pour vulgariser les gains du développement de cette activité en Algérie, l'ANPP et la Société algérienne de pharmacie clinique et oncologie réuniront, aujourd'hui et demain, à Alger, l'ensemble des acteurs impliqués dans la recherche clinique lors d'une journée d'information sous le thème «Recherche clinique : l'Algérie sur le chemin de l'innovation». Nadia Bouabdallah, directrice de la production du développement industriel et de la promotion de l'exportation et de la recherche, a expliqué au Soir d'Algérie que le fait de développer les essais cliniques aura un impact positif sur tous les acteurs impliqués dans les études cliniques mais aussi sur les malades. Ces derniers auront accès gratuitement et assez rapidement à l'innovation. Les structures de santé seront également gagnantes puisqu'elles vont bénéficier, dit-elle, d'aides financières et matérielles car elles seront équipées pour que les essais cliniques se déroulent au mieux. «Nous avons également l'investigateur qui sera bénéficiaire du côté scientifique car il aura accès à l'innovation et à tout ce qui est procédures de recherche. Il apprend à faire de la recherche car il y a tout un système de qualité qui est mis en place. Il découvre la molécule innovante avant même qu'elle soit mise sur le marché, ce qui va lui permettre de bénéficier de données poussées relatives à la molécule. Il apprend également à gérer les effets secondaires liés à cette molécule et ça lui ouvre droit à la publication à l'international. Ça lui offre de la visibilité, ça lui permet d'être introduit dans des programmes de formation qui feront de lui un investigateur certifié», a expliqué Mme Bouabdallah. Et économiquement, souligne-t-elle, ça va « nous faire rentrer des médicaments gratuitement, et ça offre de la visibilité à un pays». «Médicalement parlant, lorsqu'on clique sur le net sur la Tunisie, nous allons trouver plusieurs essais cliniques qui ont été faits et suivis et lorsqu'on clique sur l'Algérie on ne trouve rien», souligne cette responsable. S. A.