En dépit du discours rassurant développé par les services du ministère du Commerce concernant le retour à la normale des prix de certains produits de large consommation, de fruits et légumes, et suite à leur disponibilité sur le marché national, force est de constater que la flambée des prix s'installe dans la durée et touche un grand nombre de produits de large consommation. Une simple virée aux marchés, et chez de nombreux marchands de fruits et des légumes à Jijel, Taher et Chekfa et de Kaous confirme cette tendance. Lors de notre passage chez les marchands de fruits et de légumes du quartier de village Moussa dont les prix sont généralement relativement abordables par rapport à d'autres marchés, nous avons été désagréablement surpris par la hausse des prix qui a touché un grand nombre de fruits et légumes : la courgette qui se vendait à 90 DA, il y a seulement quelques jours, se vend actuellement à 140 DA, la tomate dont la qualité demeure piètre, se vend actuellement à 185 DA le kilogramme. Rencontré dans ce marché situé à proximité de la gare routière est, Mohamed, fonctionnaire dans un établissement public, nous a confié qu'il boude ce produit depuis pratiquement un mois, vu sa cherté. Le prix de la salade oscille entre 100 et 110 dinars le kilogramme, les aubergines ont frôlé les 180 DA, la pomme de terre enregistre une relative baisse suite à l'opération de déstockage initiée par le département du commerce. Elle se vend actuellement à 55 DA. Interrogé sur la tendance du marché de fruits et légumes ces derniers mois, Sedik, cadre à la retraite habitant de Chekfa, dira : «On vit dans une bourgade, mais en termes de cherté de la vie, on vit au rythme des quartiers chics de la capitale, surtout dans le domaine des légumes et des fruits. Vous imaginez, on vend le kilogramme de citron à 650 DA, bien que la région soit le paradis des vergers, la tomate à 180 DA, la salade à 100 DA, le concombre à 100 DA, alors que les pêches se vendent à 480 DA et la pomme locale a atteint les 600 DA le kilogramme ». Il convient de souligner que les fruits sont également touchés par cette hausse des prix qui frappe de plein fouet le pouvoir d'achat des bourses moyennes. Il y a lieu de souligner également que la hausse des prix a touché certains produits alimentaires de large consommation, tels le café, le sucre et certains légumes secs. Ce qui accentue davantage l'érosion du pouvoir d'achat de larges couches sociales déjà précaire en ces temps de pandémie qui a fortement impacté la vie socioéconomique des citoyens. Bouhali Mohammed Cherif