Invit� hier par le centre de presse d� El Moudjahid � animer une conf�rence sur la religion et la modernit� dans l�espace musulman, le pr�sident du Haut-Conseil islamique, Cheikh Bouamrane, a r�pondu sommairement aux questions des journalistes. S��talant habituellement jusqu�en d�but d�apr�s-midi, la rencontre d�hier a �t� �court�e et le mod�rateur qui n�interrompt jamais les participants, a somm� les pr�sents de poser leurs questions sans faire de commentaires, avant d�en limiter le nombre. �Encore deux ou trois questions, et c�est termin� !� a-t-il l�ch�. Le sujet de la communication a permis � Cheikh Bouamrane de ressasser les sujets f�tiches des nostalgiques de l��ge d�or de la civilisation musulmane : l�alg�bre, Avicenne, la m�decine, le Conseil de s�curit� de l�ONU qui ne condamne jamais Isra�l, la d�mocratie occidentale qui ne l�est pas, l�islamophobie, les clich�s... La communication semblait d�cousue car M. Bouamrane discourait sur tout, en racontant quelques anecdotes de ses p�lerinages et de ses voyages. Certaines ont m�me arrach� des �clats de rire du public ! �Dans nos soci�t�s, l�ijtihad existe. Nous sommes bien pass�s du seroual eloubia au costume ! Ceci d�montre qu�il y a un effort de r�flexion�, a-t-il soutenu pr�cisant que les islamophobes pr�sentent souvent des clich�s qui datent des croisades. Une avocate l�interroge sur la responsabilit� des musulmans de l�image qu�ils donnent d�eux-m�mes aux autres. L�invit� d� El Moudjahid r�pond superficiellement, �vitant de critiquer les musulmans. �La modernit�, c�est prendre des autres tout en gardant ses principes, comme le Japon�, a-t-il affirm�, citant d�autres pays comme l�Indon�sie et la Malaisie. Mais comment allier modernit� et tradition en Alg�rie? Quel est le r�le des politiques ? Bouamrane n�a rien sugg�r�, aucune solution, il a m�me appel� les intellectuels � essayer de trouver des solutions pour sortir du sous-d�veloppement, d�douanant ainsi nos politiques ! �Le sous-d�veloppement �conomique et culturel met du temps � se r�sorber. Il faut trouver des solutions, il faut r�fl�chir. C�est le r�le des journalistes et des intellectuels.� Discours fataliste, le pr�sident du Haut-Conseil islamique a ajout� que les musulmans ont brill� � une �poque et que la d�cadence fait partie de l�histoire de toute civilisation. Le retour ne sera que plus fort. Mais quand et comment ? �C�est l�Histoire. Les crises touchent tout le monde. Un jour pour toi et un autre sur toi. Tout finira par s�arranger.� Des confr�res ont interrog� M. Bouamrane sur la condamnation des jeunes de Tizi-Ouzou, le salafisme qui revient en force en Alg�rie, le statut des femmes en Islam. Lui qui n�a cess� de pr�ner la tol�rance et l�ouverture de l�islam n�a pas daign� donner de r�ponses claires et pr�cises.