Le Haut Conseil Islamique (HCI), l'institution que préside Cheikh Bouamrane, vient de publier une panoplie de livres à caractère aussi bien culturel que scientifique.Ces ouvrages qui ne sont pas destinés à la vente mais qui sont disponibles dans les espaces bibliothécaires, concernent le dernier numéro de la revue semestrielle qui s'intitule Etudes islamiques et qui est publiée par cette même institution dans les deux langues (arabe/français).Ces œuvres ont été présentées par le président Cheikh Bouamrane lors d'une conférence qu'il a animée en semaine en présence de ses proches collaborateurs.Il s'agit entre autres de l'ouvrage de Abdelhamid Abdous, rédacteur en chef de la publication El Bassaïr, de l'Association des savants musulmans algériens et intitulé : " Impressions de l'instant critique." Un bon livre a été aussi réédité par le HCI afin de célébrer l'épître du savant et émir arabe Chakib Arslane,et qui s'appelle " Les causes de la régression des musulmans." Chakib Arslane estime que "l'une des principales causes de la régression des musulmans est l'ignorance qui fait que certains d'entre eux ne distinguent pas entre le vin et le vinaigre et qu'ils acceptent le sophisme comme un cas incontestable et ne savent pas comment y répliquer". Il ajoute que "l'une des autres causes de la décadence des musulmans se trouve dans le manque de connaissances qui est plus dangereux que la simple ignorance". Un autre ouvrage de la revue académique semestrielle éditée par le HCE, traitant des études islamiques et riche en enseignements, aborde différents sujets et thèmes, tels que "La lecture structurelle et intelligente : l'exemple de la Sourate Al Chouâra" de Smail Boudechiche, "Révélation et raison en Islam d'après les docteurs mo'tazilites et quelques savants postérieurs", du Cheikh Bouamrane, et un choix de textes à méditer sur la civilisation islamo- chrétienne. Daté décembre 2008, le dernier numéro de la revue semestrielle du Haut conseil islamique Etudes islamiques est sorti. Paraissant dans les deux langues, la version arabe présente une thématique aussi riche que variée, portant sur nombre de questions d'actualité comme "La science et la religion dans notre époque" (Cheikh Bouamrane), "Les opérations financières dans le Coran" (Tayeb Benbrahim), "Les valeurs et la morale dans l'économie de marché" (cheikh El Qaradhaoui), "Les droits de l'enfant dans la pensée islamique" (Dr Kamel Bouzidi), "Les savants de la région des Zouaouas" (Mohamed Seghir Belaâlem), etc. Quant à la version française, elle comprend nombre d'études approfondies, portant notamment sur le Coran, Les racines de la crise et la nécessité du changement" (Pr Tahar Gaïd), "Le dialogue interreligieux" (Pr Djillali Sari), "Les rapports entre l'Islam et l'Occident" (Messaoud Boudjenoun), ainsi que la présentation d'un excellent livre du Pr Richard W. Bulliet, intitulé " La civilisation islamo- chrétienne ", son passé, son avenir. Considérant que l'ouvrage du journaliste Abdelhamid Abdous " Impressions de l'instant critique " a été l'objet d'une conférence-débat, au siège du HCI, il semble plus approprié d'évoquer à cet égard la célèbre épître de Chakib Arslane, que l'institution de Cheikh Bouamrane a bien voulu rééditer, en langue française, grâce à la précieuse contribution des professeurs Hachemi Tidjani et Zahir Ihaddaden à sa traduction. Comme l'a d'ailleurs rappelé le Pr Ihaddaden dans son introduction, ce texte a été achevé le 11 novembre 1930 à Genève, où résidait le brillant savant et homme politique Chakib Arslane, avant d'être publié en arabe au Caire, la même année, où il a eu un grand retentissement qui a marqué durablement la jeunesse arabe, qui s'est lancée ensuite dans les luttes de libération (exemples de Messali El Hadj, Bourguiba, Fassi, Abdennasser), et inspiré les mouvements de renaissance musulmane et ses penseurs tels que Bennabi et Benbadis. Cette rencontre périodique est organisée tous les six mois, et a pour objectif de présenter des livres parus récemment et destinés gratuitement aussi bien au grand public qu'aux enseignants et autres étudiants et chercheurs. "La culture, c'est le livre et le livre c'est un instrument de culture. Ce sont surtout les diffuseurs, les vendeurs et les imprimeries qui gagnent, car l'éditeur et l'auteur sont les perdants. Les institutions de l'Etat se chargent de diffuser gracieusement ces livres, nous avons un petit budget et nous le consacrons au livre, clé de la culture", a affirmé Cheikh Bouamrane. Rachida Couri