La contestation gagne le secteur des finances. Les fonctionnaires des Impôts entament, dès aujourd'hui, une grève de trois jours à l'appel du Syndicat autonome des fonctionnaires des impôts (Safi). C'est le second débrayage en l'espace d'un mois auquel le syndicat appelle pour faire aboutir une plateforme de revendications socioprofessionnelles. Nawal Imès- Alger (Le Soir)- Les fonctionnaires des Impôts reviennent à la charge. Après la grève d'une journée qu'ils avaient observée le 5 janvier dernier, c'est pour une grève de trois jours, à compter d'aujourd'hui, qu'a opté le Syndicat autonome des fonctionnaires des Impôts (Safi). Son bureau national a jugé inévitable d'aller vers un autre débrayage en raison de la situation de blocage et de non-satisfaction de revendications déjà exprimées mais surtout le non-respect des engagements de la tutelle pourtant consignés dans un procès-verbal daté du 16 décembre 2020. C'est dire que la colère des fonctionnaires gronde depuis assez longtemps en raison de plusieurs revendications toujours en suspens. Le Syndicat autonome des fonctionnaires des Impôts revendique la révision du statut particulier des fonctionnaires des Impôts, l'amélioration des conditions de travail, plus de formation au profit de tout le personnel des Impôts et des nouvelles recrues, plus particulièrement. Le syndicat réclame également la révision du système de compensation du régime indemnitaire, une plus grande protection des agents des Impôts en les dotant de la qualité d'agent de police judiciaire mais également de sortir de la Fonction publique. Autres revendications inscrites dans le préavis de grève, l'ouverture de centres d'impôts de proximité et la numérisation du secteur des Impôts. Le syndicat explique le recours à la grève par l'échec de la rencontre tenue en date du 13 décembre dernier entre des représentants du syndicat et la Direction générale des impôts, puis celle tenue avec le ministre des Finances, et le secrétaire général du Syndicat autonome des fonctionnaires des Impôts en date du 16 décembre dernier. Le syndicat dénonce d'un côté la situation de total blocage mais également les nombreuses pressions exercées sur les travailleurs ayant adhéré à la journée de grève du 5 janvier dans le but de faire avorter le mouvement. Le syndicat avertit que si au terme de ces trois jours de grève, le ministère des Finances ne répondait pas à leurs attentes, le bureau national a été mandaté pour entamer d'autres actions de protestation, dont la nature restera à déterminer en temps voulu. N. I.