La liste des mécontents s'allonge. Aux avocats, médecins libéraux, notaires qui rejettent les dispositions de la loi de finances relatives au régime d'imposition, s'ajoutent les huissiers de justice. Ces derniers entament, dès aujourd'hui, un mouvement de grève. Une réunion regroupera l'ensemble des professions libérales concernées par le nouveau régime d'imposition, afin de réfléchir à une riposte commune. Nawal Imès- Alger (Le Soir)- Après les avocats, les notaires, c'est au tour des huissiers de justice de s'opposer au régime d'imposition introduit par la loi de finances 2022. Dès aujourd'hui, ils entament un mouvement de grève illimité à l'appel de la Chambre nationale des huissiers de justice. La décision du débrayage avait été prise à l'issue d'une réunion de ses membres en date du 29 janvier dernier. Tout comme les avocats, les huissiers de justice estiment que les dispositions qui les concernent sont «injustes», pouvant tout simplement mener à la «faillite». Ils disent ne pas comprendre que les taxes d'enregistrement des procès-verbaux dépassent la valeur même de l'acte, une telle situation, estime la Chambre nationale des huissiers finira par «porter atteinte au droit de recourir à la justice» en raison des coûts élevés tout en mettant au chômage un nombre important de huissiers qui n'auront d'autre alternative que de fermer leurs bureaux. Autant de raison qui les ont poussés à opter pour la grève tout en appelant à l'ouverture du dialogue sur la révision des dispositions de la loi de finances 2022. Les notaires, qui avaient également dénoncé ces dernières sans pour autant entrer en grève, réclament la même chose. Avant eux les avocats avaient fait grève, paralysant les tribunaux avant d'être conviés à une réunion avec le ministre des Finances à l'issue de laquelle des engagements avaient été pris pour un retour à l'imposition à la source avec l'installation d'une commission chargée de faire des propositions sur un régime d'imposition qui fasse un peu plus d'unanimité. Les articles de la loi de finances relatifs au régime d'imposition qui concerne plusieurs professions libérales ont provoqué une vague de rejet inédite avec des réactions en chaîne. Pour coordonner leurs actions, des contacts ont été entrepris entre les représentants de l'Union nationale des ordres des avocats, de la Chambre des experts comptables, celle des commissaires aux comptes mais également les ordres des huissiers de justice, des architectes, des comptables agréés et des conseillers fiscaux en plus des représentants des notaires. Le Syndicat national des médecins libéraux a, en effet, fait savoir qu'il avait obtenu un accord de principe pour la tenue de ladite réunion dont la date n'a pas été fixée et qui permettra aux représentants des différentes professions de discuter de la meilleure riposte à adopter pour tenter de convaincre le ministère des Finances de l'utilité de réviser le régime d'imposition. N. I.