La localit� de Oued Maouguel, dans la commune de A�n Zouit, � une dizaine de kilom�tres du chef-lieu de wilaya, subit depuis une vingtaine de jours une perturbation dans l�approvisionnement en eau potable. �C�est ce que nous n�avions jamais eu, m�me durant la d�cennie 1990/2000�, selon un des anciens habitants. Cette situation a �t� provoqu�e par le projet de rev�tement et d��largissement, sur une distance de 6 km, de la route menant vers A�n Zouit-centre. Lors des travaux, on a touch� les canalisations en PHD, induisant ainsi leur obturation. Les colmatages qui s�en suivirent n�ont pu y rem�dier. Notre visite sur les lieux, nous a permis de constater que quelques fuites, � faible d�bit certes, sont � signaler sur un tron�on de quelques centaines de m�tres. Souvent, les tuyaux se trouvent le long du rev�tement, � une distance de pr�s d�un m�tre de la bordure. En clair, ils sont � ciel ouvert, ce qui facilite leur utilisation pour les actions de piquage, d�autant que les champs agricoles ne sont pas loin. Les familles touch�es, au nombre d�une quarantaine, ont d�j� � leur actif plusieurs correspondances adress�es au wali, � l�ex-chef de da�ra d�El-Hada�ek (mut� � la da�ra du chef-lieu de M�sila) et au P/APC de A�n Zouit, dans lesquelles elles mettent en exergue les d�passements enregistr�s par l�entreprise lors des travaux. Parmi lesquels, il convient de signaler l�absence de contr�le et la non-installation des p�rim�tres de s�curit�. Les membres de l�association, avec lesquels nous nous sommes entretenus, profitent de cette occasion pour faire part � travers nos colonnes de deux pr�occupations. La premi�re a trait � la pose de bitume pr�s de leurs demeures, sur une distance de 400 m�tres. �Nous avons �t� toujours priv�s d�am�nagement �, rapporte le pr�sident de l�association. La deuxi�me est relative � l�absence d�aires de jeux. Dans le pass�, le choix d�un site, surplombant une vue magnifique, � affecter � la r�alisation d�un stade, a but� sur le foncier, un domaine relevant du priv� l�ayant compromis. La troisi�me concerne l�ouverture d�une ou de deux classes d�extension afin d��viter aux �l�ves du primaire de se d�placer vers A�n Zouit-centre. �L��cole Ali-Mouat, commun�ment appel�e A�n-Ezzerga, ferm�e depuis 2000, peut amplement servir � cet effet�, propose notre interlocuteur. Le constat d�une relative accalmie peut favoriser le retour des familles qui ont fui la r�gion lors de la p�riode du terrorisme. Cela permettra aussi d�atteindre ou de d�passer le chiffre de 14 �l�ves, seuil minimal pour l�ouverture d�une classe. Contact� par nos soins, le maire de A�n Zouit, M. Halladja Mohamed, nous a rassur� que le probl�me de l�alimentation en eau potable sera r�gl� incessamment. �Il ne faut pas oublier que ce genre de perturbations peut arriver, d�autant plus que cette localit�, la mieux lotie des localit�s qui sont sous notre responsabilit�, n�a jamais enregistr� un probl�me d�eau. Je peux vous assurer, sans intention de me r�f�rencier, que depuis mon investiture en 2007, A�n Zouit a �t� bien dot�e en ce pr�cieux liquide.� Za�d Zoheir Na�ma comm�more le 17 Octobre 1961 Alla Slimane et Ahmed, deux fr�res originaires de A�n-S�fra, militaient en France pour la cause alg�rienne. Slimane, un rescap� de cette nuit d�horreur, s�est recroquevill� � Annaba, il est actuellement � la retraite, tandis qu�Ahmed, qui fut super-zonal dans la r�gion parisienne, n�a plus r�apparu depuis cette nuit. Slimane a re�u la visite de plusieurs auteurs dont Benjamin Stora et Michel Levine, pour des t�moignages. Dans le livre Dans les Ratonnades d�octobre, un meurtre collectif � Paris en 1961, l�auteur Michel Levine a recueilli des t�moignages dispers�s de quelques Alg�riens survivants dont Slimane Alla, qui donne dans cet ouvrage un long t�moignage sur cette nuit d�enfer o� il l�a �chapp� belle. Il raconte que son fr�re Ahmed a �t� d�nonc� � la police par le chauffeur de taxi qui l�a conduit chez un cousin pour se r�fugier. Il a �t� arr�t� et jet� dans la Seine. D�autres t�moignages sur cette nuit d�horreur : Mohamed Badache que deux policiers ont �trangl� avec un lacet, dans un foss�. Mohamed Trachi, assomm� et jet� dans la Seine. Ahc�ne Boulanouar battu et jet� dans la Seine face au jardin Notre-Dame. Bachir A�douni, rescap� de noyade. Ramdane Berkani, assomm� � coups de crosse. Medjdouli Lalou, violemment matraqu� sur tout le corps, menac�, puis abandonn� par les policiers au coin d�une rue, incapable de bouger. Akli Benadji et son ami Arezki, tabass�s � coups de barre de fer et laiss�s dans les bois de Meudon. Ahmed Bouzidi, dont le neveu est retrouv� noy�. Sinistre bilan, mis�rable liste, fragmentaire, d�sesp�rante. Comment alors expliquer la loi vot�e au mois de f�vrier 2005 par le Parlement fran�ais sur les bienfaits du colonialisme ? 49 ans apr�s le massacre des Alg�riens en plein Paris, la lumi�re ne s�est jamais faite sur cette nuit qui a co�t� la vie � des dizaines, voire des centaines d�Alg�riens, massacr�s et jet�s dans la Seine, rappelons-le, par la police fran�aise. L�histoire avec un grand H reste l�un des grands soucis des Alg�riens, t�chons de ne pas �tre aveugles. Na�ma, � l�instar des autres wilayas, a comm�mor� cette journ�e en rendant hommage � tous les martyrs, par un regroupement au mus�e du moudjahid.