En d�pit des efforts consentis par l�Etat pour la r�sorption du ch�mage � travers la mise en place d�un certain nombre de dispositifs, force est de constater que ce probl�me demeure toujours un casse-t�te pour les pouvoirs publics. Une simple vir�e au si�ge de l�antenne de wilaya de l�Agence nationale de l�emploi situ�e � la cit� administrative nous renseigne sur l�ampleur de ce fl�au. Le si�ge est pris d�assaut t�t le matin par �une arm�e de ch�meurs� qui a �t� contraint de se lever t�t le matin pour qu�ils puissent s�inscrire sur la liste des demandeurs d'emploi et avoir le fameux �bulletin bleu�. Ils sont venus des communes de Texenna, Kaos, Djimla, El-Aouana B�ni Yadjis et du chef-lieu de la wilaya. Certains d�entre eux sont oblig�s de parcourir une trentaine de kilom�tres, voire plus pour rejoindre le si�ge de ladite agence. Ils convient de signaler que ces ch�meurs dont un grand nombre est dipl�m� de l'universit� sont � la recherche du fameux bulletin bleu pour un �ventuelle emplacement dans une entreprise depuis plusieurs ann�es. Un vrai parcours du combattant pour cette cat�gorie sociale fortement touch�e par la conjoncture �conomique de plus en plus difficile. Lors de notre passage devant l�antenne de l�Anem du chef-lieu de la wilaya, une interminable file de ch�meurs des deux sexes attend le formulaire de l�espoir. Contrairement � l�optimisme des officiels concernant le nombre de postes d�emploi cr��s dans diff�rents domaines d�activit� concernant les efforts de l�Etat dans le domaine notamment du BTHP avec les deux programmes quinquennaux relatifs � la r�alisation d�importants �quipements publics, la situation de l�emploi n�est gu�re reluisante. Pis, le ch�mage constitue, � vrai dire, une vraie bombe � retardement qui risque d�exploser � tout moment faute d'une prise en charge s�rieuse. Concernant le nombre d�inscrits au niveau de trois antennes de l�emploi de Jijel, d�El Milia et de Taher, selon certaines indiscr�tions, on estime qu�il tourne entre 80 et 85 000 demandeurs d�emploi inscrits, ce qui exprime la pr�carit� du front social loin du discours triomphaliste des officiels.