Engouement n Ces mesures en faveur de l'emploi des jeunes, notamment la facilitation des procédures d'octroi de crédits, n'a pas laissé indifférents ceux désirant de créer leur propre entreprise ou tout simplement de trouver un emploi. Tous les jours, les antennes régionales de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), celles de la Caisse nationale de l'assurance chômage (Cnac), celles de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) ou encore les bureaux régionaux de l'Agence nationale de l'emploi (Anem) sont prises d'assaut par des centaines de jeunes. Une simple virée au niveau des antennes de la Cnac, de l'Ansej et de l'Anem de la capitale suffit pour constater cet engouement. Des les premières heures de la matinée, des files interminables se constituent devant les bureaux de l'Ansej et de l'Anem, notamment. Pour Nabil, un jeune chômeur qui veut lancer sa propre entreprise, les nouvelles facilitations accordées par l'Etat, notamment l'augmentation du crédit et la réduction de l'apport personnel, pour ce qui est de l'Ansej, «ne peuvent plus laisser les jeunes indifférents». Pour ce jeune, rencontré au niveau de l'antenne de Sidi M'hamed de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes, «les pouvoirs publics veulent calmer la rue, c'est donc le moment opportun pour les jeunes diplômés de concrétiser leur projet. Avant, on rencontrait beaucoup de difficultés et de contraintes. Mais là, c'est plus simple de décrocher un crédit.» «Il y a deux ans j'ai obtenu mon diplôme et commencé à chercher un travail. Mais jusqu'à aujourd'hui, je n'ai rien trouvé. Là où je me présente on m'exige de l'expérience. Mais si je ne travaille pas, comment veulent-ils que j'aie de l'expérience ?», témoigne un autre jeune rencontré au niveau du bureau de l'Agence nationale de l'emploi, à Alger. «Au début, j'hésitais. Mais avec ces dernières mesures des pouvoirs publics au profit des jeunes qui veulent lancer leur propre entreprise, et après que toutes mes tentatives de trouver un emploi eurent été vaines, j'ai décidé de me lancer dans l'installation de réseaux informatiques, caméras de surveillance…», affirme un jeune ingénieur en informatique, rencontré à l'antenne de Sidi M'hamed de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes. A l'Ansej Alger, une jeune diplômée raconte avoir démissionné de son travail pour pouvoir monter son propre projet. «J'ai toujours eu l'intention de lancer une petite entreprise. Dès que j'ai obtenu mon diplôme, j'ai eu la chance de trouver rapidement un emploi, et d'économiser un peu d'argent. Je me suis dit qu'il fallait travailler au moins 5 ou 6 ans, afin d'économiser la somme exigée pour pouvoir contracter un crédit, c'est-à-dire l'apport personnel. Mais avec les dernières mesures, les pouvoirs publics ont décidé de revoir à la baisse l'apport personnel, le portant de 5% à 1%. Là, j'ai saisi l'occasion pour lancer mon projet.»