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DE FRANCE, MOHAMED ABDELAZIZ, PR�SIDENT DE LA RASD, INTERPELLE LA COMMUNAUT� INTERNATIONALE :
�La situation est grave et peut d�raper d�un moment � l�autre�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 30 - 10 - 2010

De notre bureau de Paris, Khedidja Baba-Ahmed
Le cadre �tait on ne peut plus symbolique : c�est du haut d�une tribune de l�Assembl�e nationale fran�aise que Mohamed Abdelaziz, qui prenait part � une rencontre en pr�ambule � la 36e Conf�rence europ�enne de soutien au peuple sahraoui (Eucoco), qui devait s�ouvrir vendredi dans la ville du Mans, face � des parlementaires europ�ens mais aussi venus de tr�s loin (Br�sil, Angola, Nicaragua, Mexique�), a interpell� la France, et son alignement incompr�hensible sur les th�ses marocaines, comme il a averti les Etats et institutions internationales sur la situation faite par le royaume du Maroc aux Sahraouis, notamment ces derniers temps, qui �constitue une r�elle menace pour la paix dans la r�gion� et risque �de rendre improbable la reprise des n�gociations entre le Front Polisario et le Maroc�. Aminatou Haider, militante sahraouie des droits de l�Homme qui a v�cu directement les affres de l�occupant, a pris part � cette rencontre.
La pr�-conf�rence qui a eu lieu dans l�enceinte de l�Assembl�e nationale fran�aise, gr�ce au concours de parlementaires de gauche fran�ais, membres de l�Eucoco, a �t� ouverte par Pierre Galand (militant inlassable de la cause de lib�ration du peuple sahraoui et de celle du peuple de Palestine). La d�colonisation du Sahara occidental, responsabilit� des Nations unies et r�le de la France vus au travers du contexte juridique du droit de la d�colonisation de l�autod�termination et de la r�sistance ; les droits de l�Homme et le r�le de la Minurso et du Conseil des droits de l�Homme ; la protection des ressources naturelles et enfin l�Europe et le Sahara occidental ont tour � tour constitu� les socles de cette conf�rence anim�e par de brillants intervenants et d�clin�s quasi exclusivement sur la base des textes du droit international et de son pi�tinement par la force occupante marocaine avec souvent la complicit� �vidente de certains �tats et de l�ONU et de l�Union europ�enne. Les expos�s des participants ont �t� pr�c�d�s par l�intervention de Mohamed Abdelaziz, tr�s applaudie, parce que ferme et mettant institutions et Etats devant leurs responsabilit�s. Dans quelques jours, cela fera 35 ans que le Sahara occidental conna�t l�occupation militaire marocaine, devait rappeler M. Abdelaziz, �35 ans d�ill�galit�, de transgression du droit, de violations des droits de l�homme et d�affront � la communaut� internationale�. Mais 35 ans aussi de r�sistance d�un peuple et surtout de respect de ses engagements internationaux. Et en d�pit de �toutes les difficult�s de la guerre qui nous a �t� impos�e, nous avons �t� toujours fermement attach�s � la paix et avons loyalement coop�r� pour la mise en application du plan onusien de 1991 et des engagements pris en 1997� de cessez-le-feu. Pour s�en convaincre et pour rappel, le pr�sident sahraoui retracera toutes les p�rip�ties par lesquelles est pass� � la trappe marocaine l�arsenal juridique constitu� par la s�rie de r�solutions de l�ONU qui n�ont connu aucune application, y compris la derni�re proposition de 2003 du Conseil de s�curit�, mais d�s la publication par la commission d�identification de la liste provisoire des �lecteurs devant prendre part � la consultation du peuple sahraoui, le Maroc a d�cid� de refuser le principe m�me de la consultation du peuple sahraoui pour d�cider de son destin. La d�cision d�autonomie pr�n�e aujourd�hui unilat�ralement par le Maroc est un d�ni du droit international. Ce qui l�est autant sinon plus, explique-t-il, �c�est que le Maroc se comporte au Sahara occidental en terrain conquis�. Mieux encore, le pr�sident sahraoui, et pour ne prendre que la situation qui pr�vaut actuellement au Sahara occidental, �voque aux participants �les milliers de Sahraouis victimes de la r�pression, de tortures, de disparitions forc�es, de dizaines de prisonniers politiques� encore d�tenus dans les ge�les marocaines. Face � ce d�ni de justice et de droit, M. Abdelaziz appelle, encore une fois, les institutions internationales et des droits de l�Homme � la lib�ration des prisonniers, � la pr�sentation au plus t�t devant la justice pour des proc�s �quitables de ceux qui attendent depuis des lustres leurs proc�s. Si les droits de l�Homme sont bafou�s par l�occupant marocain dans l�indiff�rence de ceux qui sont charg�s de les appliquer, l�exploitation des ressources du territoire sahraoui est un autre scandale, une autre violation du droit international, perp�tr�e par le Maroc, sans que ni l�ONU, ni l�Union europ�enne ne s�en pr�occupent. Le Sahara occidental, ayant un statut de pays non-autonome, ses ressources naturelles ne peuvent �tre exploit�es qu�en respectant la volont� et au b�n�fice des habitants autochtones du territoire, et ce, selon le droit international. Or, que fait-on ? Dans un avis juridique, jusqu�ici confidentiel, le service juridique du Parlement europ�en a d�clar� que la p�che des navires europ�ens dans les eaux du Sahara occidental repr�sente une violation du droit international. Or, cette m�me Union europ�enne a sign� un accord de p�che avec le Maroc qui exploite, sans �tre inqui�t�, les ressources halieutiques du peuple sahraoui, qui n�a, � aucun moment, �t� consult�, comme l�exige le droit international en la mati�re. Pour le phosphate, dont les rentr�es pour le Maroc sont colossales, la situation est identique. �L�Europe a une grande responsabilit� dans la p�rennisation du conflit parce qu�elle ferme les yeux et participe au pillage des ressources naturelles du territoire. Mais que ce soit au niveau du Conseil de s�curit� de l�ONU ou au niveau de la politique europ�enne � l��gard du conflit, la position pr�dominante de la France, quitte � renoncer aux principes des droits de l�Homme, a toujours privil�gi� l�alignement sur les th�ses de l�autre partie au conflit au d�triment de la l�galit� et de relations �quilibr�es avec tous les peuples de l�Afrique et du nord-ouest du Maghreb. Quant � la situation de ces derni�res semaines, au Sahara occidental, l�intervenant rappelle que face au blocage marocain et � l�inertie des institutions internationales, 20 000 Sahraouis ont d�cid� de s�exiler collectivement dans plus de 8 000 tentes dans les environs d�El Ayoun, � l�ext�rieur du territoire occup� : �La situation y est tr�s pr�occupante et ne cesse de se d�grader, les forces marocaines d�occupation y ont m�me tir� � balles r�elles sur des citoyens sans d�fense, tuant un enfant de 14 ans et blessant 5 autres�. Et de s�indigner : �Une telle situation o� habitent des milliers de Sahraouis innocents est un danger et constitue une r�elle menace pour la paix dans la r�gion et risque d�an�antir les efforts consentis � ce jour par l�ONU et rendre improbable la reprise des n�gociations entre le Front Polisario et le Maroc.� Notons que l�Alg�rie �tait repr�sent�e � cette rencontre par M. Benaoum, le second de l�ambassade, et que des parlementaires alg�riens sont venus d�Alger, pour prendre part � la 36e Conf�rence europ�enne de coordination du soutien au peuple sahraoui, qui poursuit des travaux jusqu�� dimanche dans la ville du Mans.
K. B.-A.
INTERVIEW EXPRESS DU PR�SIDENT MOHAMED ABDELAZIZ
�Notre cause ne peut laisser indiff�rent�
A l�issue de la pr�-conf�rence de jeudi dernier � Paris, le pr�sident Abdelaziz a bien voulu r�pondre � deux questions du Soir d�Alg�rie.

Le Soir d�Alg�rie : A l�issue de votre pr�sence effective durant cette pr�-conf�rence qui a r�uni de tr�s nombreux parlementaires et amis de la RASD venus de tous les continents, pensez-vous que vos appels vont �tre entendus ?
Mohamed Abdelaziz : Je suis heureux de cette pr�sence ici au si�ge de l�Assembl�e nationale fran�aise, c�est tr�s significatif. Je peux dire que l�appel lanc� � partir d�El Ayoun, � travers des campements et des sit-in qui ont �t� organis�s ce mois d�octobre, ont trouv� �cho en France et � travers le monde entier.
Les parlementaires latino-am�ricains ont �mis l�id�e d�organiser prochainement le m�me type de conf�rence qui r�unirait les pays de ce continent pour promouvoir l�ind�pendance du peuple sahraoui. Comment avez-vous per�u cette proposition ?
C�est bien, l�, la preuve que l��cho des appels du peuple sahraoui se renforce et que les soutiens � notre peuple viennent de partout, notre cause �tant juste et ne peut laisser indiff�rent.
Pensez-vous que le pouvoir fran�ais actuel peut changer de position et ne plus s�aligner sur les th�ses marocaines ?
Le gouvernement fran�ais est invit� � agir le plus rapidement possible. Il y a une occasion qu�offrent aujourd�hui les Nations Unies. L�effort que d�veloppent Christopher Ross et le secr�taire g�n�ral de l�ONU est une opportunit� sans pareille pour que la France agisse dans le sens de la paix et ne reste pas dans cette position qui encourage le Maroc � continuer dans son intransigeance.


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