Ariane 5, le lanceur europ�en qui a eu tant de malchances � ses d�buts mais qui a r�ussi, par la suite, un excellent parcours, est cette fois-ci hors de cause dans l��chec de la mise en orbite du nouvel engin d�Eutelsat : le W3B. Ce dernier devait renforcer la flotte du consortium europ�en sur la position 16 degr�s Est qui fut jadis � � l��re de l�analogique � le rendez-vous des cha�nes d�expression arabe dont Canal Alg�rie. Apr�s avoir fait le plein sur le 13 degr�s avec sa flotte de Hot Bird, Eutelsat s�int�resse tr�s fort � cette position qui semble devenir un nouveau p�le pour le d�veloppement des t�l�visions d�Europe de l�Est et l�acheminement des services Data en Afrique notamment. Ariane n�est donc pas en cause. Apr�s avoir r�ussi un d�collage parfait, la fus�e a �l�ch� les deux satellites qu�elle transportait sur une orbite dite de transfert g�ostationnaire � 240 kilom�tres d�altitude. Mais la joie fut de courte dur�e : la v�rification des param�tres de vol montrera que le satellite de t�l�vision W3B avait des difficult�s � aller de l�avant pour rejoindre son orbite g�ostationnaire � 36 000 kilom�tres. En fait, c�est tout le sous-syst�me de propulsion du satellite qui devenait inefficace. En v�rifiant ses param�tres de vol, les ing�nieurs de Thales Alenia Space (TAS) se sont tr�s vite aper�u que le sous-syst�me de propulsion du satellite W3B �tait inefficace � cause d�une fuite tr�s importante de carburant. En l�occurrence, l�ergol, utilis� pour la propulsion des satellites par leurs propres moyens. Cons�quences : les moteurs ne pouvaient plus assurer les 3 pouss�es devant mener le satellite � 36 000 km. Les questions qui se posent aujourd�hui ne trouveront pas de sit�t leurs r�ponses. On �voque d�j� la pr�cipitation dans la construction de ce satellite par Thales Alenia Space (TAS) qui a mis les bouch�es doubles pour satisfaire un carnet de commandes de plus en plus charg�. Une longue enqu�te va commencer qui va mettre � nu les carences de fabrication, mais il faut reconna�tre que ce type d��chec est tr�s rare. Il y a eu un pr�c�dent en 2008 lorsque le satellite Rascom-QAFI, construit par TAS, avait connu une panne subite apr�s sa mise en orbite. N�anmoins, les ing�nieurs purent le remettre en marche. Le march� boursier a r�agi tr�s vite � cet �chec, avec une baisse rapide du titre Eutelsat, mais le consortium a aussit�t r�pliqu� en expliquant que les primes d�assurance allaient amortir la perte et annonc�, victorieusement, le prochain lancement du W3C et la construction du W3D pour renforcer sa flotte sur le 16 degr�s. La t�l�vision par satellite ne s�arr�tera pas d��voluer�