Qui viendra au secours de ces huit familles qui vivent dans des conditions inhumaines et ce, en plein centre-ville, tout juste derri�re l�ancienne mairie qui sera le futur mus�e de Tlemcen ? Les vieilles b�tisses datant de l��re coloniale sont en train de s�effondrer. La plupart des maisons ont �t� ras�es il y a plus de dix ans et seules quelques habitations d�labr�es sont encore occup�es par des familles qui n�ont gu�re le choix. Elles occupent ces lieux au risque de leur vie, car � n�importe quel moment ces murs l�zard�s peuvent s��crouler. Ce quartier a fait l�objet de plusieurs inspections qui ont alert� les pouvoirs publics sur la r�elle menace d�effondrement, et logiquement ces familles sinistr�es auraient d� �tre �vacu�es et relog�es il y a deux ans. La derni�re correspondance adress�e � l�APC et du chef de da�ra �mane du directeur de la culture en date du 8/06/2010, dans laquelle il est rappel� que l�immeuble situ� au no9 A�n Kebira pr�sente un �tat de d�gradation avanc� et menace ruine � tout instant, mettant en danger la vie des huit familles. Ce quartier de la vieille m�dina fait actuellement l�objet de l��tude d�un plan de sauvegarde. Les occupants de ces lieux, de v�ritables taudis, ont interpell� la ministre de la Culture lors de sa visite � l�ancien h�tel de ville qui fait actuellement l�objet de restauration dans le cadre de l��ch�ance 2011. �On se demande comment ce nouveau mus�e, mitoyen avec ces ruines, peut accueillir des visiteurs lors de la manifestation �Tlemcen, capitale de la culture islamique� ?�. La plupart de ces sinistr�s sont des femmes sans ressources et demandent l�intervention du wali afin de trouver une solution au m�me titre que les mal-log�s de Mansourah. En attendant, ces oubli�s de Derb Lihoud passent des nuits � la belle �toile, et l�hiver sera long pour ces personnes qui ont frapp� � toutes les portes. Leur calvaire dure depuis plus de 40 ans. A noter qu�� la suite du d�c�s d�une jeune fille dans ces lieux sinistr�s, les habitants de A�n Kebira menacent d�entamer une gr�ve illimit�e de la faim en guise de protestation. �Il vaut mieux mourir de faim que de vivre comme des chiens errants�, dira cette vieille femme qui n�a v�cu que de promesses.