Blatter va proposer 4,5 places, plus le Br�sil, pour l'Amsud. La menace d�une r�duction du quota des pays africains lors de la prochaine coupe du Monde, au Br�sil en 2014, est r�elle. Le pr�sident de la Fifa Joseph Blatter qui a annonc�, lundi � Quito, qu'il proposerait l�id�e lors du prochain Comit� ex�cutif, n�a pas donn� de d�tails sur le continent qui perdrait une place de son quota habituel. Sauf qu�il a pr�cis� que le mod�le qu�il proposera ne diff�rera point des deux derni�res �ditions, en Allemagne (2006) et en Afrique du Sud (2010) o� les continents europ�en et africain ont obtenu l�augmentation du nombre de leurs repr�sentants du fait de la qualification d�office du pays organisateur. Et, du coup, la zone Amsud dont le Br�sil d�pend est en droit de s�attendre � un traitement semblable. Si Blatter pense que l'Am�rique du Sud doit conserver ses quatre places et demie (la cinqui�me se jouant dans le match barrage instaur� depuis belle lurette face � l�un des �lus de la zone Concacaf), en plus du Br�sil qualifi� en tant qu'organisateur, le continent devant faire les frais d�une r�duction de son quota n�a pas �t� divulgu�. �Pour la Coupe du monde 2014, je proposerai au Comit� ex�cutif (de la Fifa) que soit appliqu�e, comme en 2006 et 2010, une r�partition r�gionale, continentale, avec l'organisateur ne figurant pas dans le quota�, a-t-il dit lors d'une conf�rence de presse � Quito. �Comme l'Am�rique du Sud accueille ce Mondial, rien n'emp�che � mon avis de faire comme pour l'Europe en 2006 avec l'Allemagne et pour l'Afrique avec l'�dition 2010 en Afrique du Sud�, a-t-il affirm�. Le Comit� ex�cutif de la Fifa doit se r�unir en mars prochain. Cinq �quipes sud-am�ricaines ont particip� au dernier Mondial-2010, quatre qualifi�es directement (Argentine, Br�sil, Chili, Paraguay) et une cinqui�me (Uruguay) rep�ch�e au terme d'un barrage victorieux contre le Costa Rica, 4e de la zone Concacaf (Am�rique du Nord, centrale et Cara�bes). Avec la qualification automatique du Br�sil en tant que pays h�te, l'Am�rique du Sud pourrait donc compter jusqu'� six repr�sentants en 2014, si cette d�cision se confirme. Victime de son propre �Mondial� Pour ceux qui suivent de pr�s l�actualit� de la Fifa, le continent africain semble la cible d�sign�e pour une telle purge. La qualification du Ghana aux quarts de finale de la derni�re Coupe du monde, tenue l��t� dernier en terre Africaine, n�est plus ce bonus qui avait pouss� en 1990 l�Italie � adopter la d�cision d�augmenter le nombre de repr�sentants africains de deux � trois (1994 aux USA) puis � cinq (1998 en France). Les bonnes prestations du Cameroun (1/4 de finaliste en Italie) et du Nigeria (8e de finaliste aux USA) avaient donn� lieu � une nouvelle r�partition des quotas par continent. A chaque fois, le Vieux Continent �chappait � la purge, lui qui maintenait jalousement ses quatorze places (ils �taient 15 durant les �ditions de 2002 et 2006) lors des phases finales. La confirmation de l�Australie (zone Oc�anie) revers�e dans le barrage avec l�Asie allait servir d�exemple frappant de l�emprise des Europ�ens sur le Mondial � tous ceux qui doutaient de l�ignominie des pays de l�UEFA. Une conf�d�ration sur laquelle le pr�sident fran�ais, Michel Platini, p�se de tout son poids pour changer le mode de vote et l�attribution de l�organisation des phases finales de la CM en s�appuyant sur l�implication des membres africains dans l�affaire de corruption qui �branle actuellement l�instance mondiale du football. Aujourd�hui, vu les pi�tres prestations des s�lections africaines lors de la derni�re manifestation footballistique plan�taire en Afrique du Sud, une telle lev�e de boucliers s�explique. Blatter, qui a publiquement plaid� l��quit� entre les continents, sans jamais lever le petit doigt devant la main-basse exerc�e par les pays d�Europe sur l�activit� football � travers le monde (droits TV d�tenus par les europ�ens, brevets d�entra�nement impos�s aux pays en voie de d�veloppement oblig�s de choisir leurs s�lectionneurs sur le march� europ�en, etc.), joue sa partition dans un d�bat qui devrait �chouer � la r�duction du quota d�un continent africain qui a perdu ses voix au sein du comit� ex�cutif de la Fifa, qui n�a de surcro�t pas les moyens de certaines nouvelles puissances en Asie, et, bien entendu, qui n�a pas le poids politique des continents comme les Am�riques (Nord et Sud). D�ici mars prochain, le propos de Sepp Blatter aura toute sa signification.