Rien n�a filtr� officiellement de la rencontre tenue hier entre le pr�sident de la Cour supr�me et la d�l�gation de l�Union des barreaux d�Alg�rie, conduite par le b�tonnier national Me Menad. Mais tout porte � croire que les deux parties ont conclu en enterrant �d�finitivement le diff�rend qui les opposait�. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La rencontre, pr�vue pour la matin�e, s�est tenue en d�but d�apr�s-midi afin �de disposer du temps n�cessaire et permettre � chacune des deux parties d�avancer ses arguments et trouver des solutions pos�es par la corporation des avocats�. Le pr�sident de la Cour supr�me a d�embl�e affich� sa �disponibilit� � donner suite aux revendications des robes noires, notamment celle relative au bon fonctionnement de l�exercice de la profession au niveau de la Cour supr�me�. Les avocats, qui s�appr�tent � remettre leur mandat en jeu pour de nouvelles �lections au niveau de leur barreau respectif, comptent capitaliser au �grand maximum� les acquis de cette rencontre pour plaider aupr�s de leurs confr�res un �ni�me mandat. La d�l�gation de l�Union des barreaux d�Alg�rie a fait part au pr�sident de la Cour supr�me des difficult�s des robes noires rencontr�es au niveau de cette institution. Il s�agit, notamment, du difficile acc�s aux dossiers de leurs clients, de la nature de la relation avec le personnel de la Cour supr�me et de l�acc�s � l�int�rieur des v�hicules personnels. Ceci dit, les treize b�tonniers se sont f�licit�s de la d�cision du pr�sident de cette institution, Kadour Baradja, d'ouvrir le dialogue avec les avocats pour trouver des solutions aux probl�mes qu�ils rencontrent dans le cadre de l'accomplissement de leur travail. �Au niveau de l'accueil, on doit laisser notre carte professionnelle contre un badge et au moment de consulter les dossiers, on nous demande de pr�senter cette m�me carte. Cette mesure est contradictoire �, a expliqu� un avocat. Et d�ajouter : �La difficult� de l'acc�s aux dossiers se pose avec acuit�, surtout pour les avocats exer�ant � l'int�rieur du pays, contraints � de multiples d�placements.� Notons que le diff�rend qui a oppos� la corporation des avocats � la Cour supr�me a amen� l�organisation des avocats � boycotter les audiences de la Cour supr�me et du Conseil d�Etat. La situation avait pris une autre dimension, notamment lorsque les robes noires avaient jug� �injustifi�e� la d�cision des responsables de la Cour supr�me de ne pas inviter le b�tonnier national � l�ouverture de la derni�re ann�e judiciaire.