Le conflit entre le bâtonnat et le président de la Cour suprême est-il définitivement réglé ? La rencontre que les deux parties ont eue, hier, à la Cour suprême s'est en tout cas, soldée par un accord sur les différents points soumis par l'Union nationale des barreaux d'Algérie. Selon les bâtonniers présents à ce conclave, le président de la Cour suprême a répondu favorablement à toutes les doléances des robes noires. En l'occurrence, les entraves liées à l'accès à des informations concernant les dossiers de leurs clients, le problème de stationnement et celui des cartes professionnelles qu'on leur retire à l'accueil alors qu'ils sont dans l'obligation de les présenter aux différents services de cette institution et bien d'autres questions soulevées au fil de la discussion. “Le président de la Cour suprême nous a prêté une oreille attentive et s'est montré disponible à régler les problèmes soulevés”, raconte un bâtonnier. Les obstacles en question ont fait l'objet de trois lettres officielles adressées précédemment au président de la Cour suprême, par l'Union nationale des barreaux d'Algérie. Une en 2009 et deux en 2010. Cette organisation a, par la suite, décidé de lancer un appel de boycott d'une semaine de la Cour suprême. Il faut signaler que c'est à l'initiative de M. Kaddour Baradja que cette rencontre a eu lieu. La nouvelle a été accueillie avec soulagement de la part du président de l'Union nationale des barreaux d'Algérie, qui s'est précipité d'informer les 13 bâtonniers du Conseil de l'Ordre des avocats que compte le pays. “À partir du moment où il était prêt à discuter de tout cela avec nous, on était sûr qu'on allait aboutir à un consensus pour mettre fin au conflit”, nous confie un avocat. Les membres de l'Union nationale des barreaux d'Algérie ont tenu une rencontre d'appréciation de celle qu'ils venaient d'achever avec le premier responsable de la Cour suprême. Ce dernier les a invités à déjeuner, sur place, en signe de bonne volonté.