La situation en Alg�rie n�est pas explosive, selon l�analyse de Louisa Hanoune, mais elle avertit : le statu quo politique est dangereux. Elle interpelle Bouteflika, estimant que la politique de l�autruche men�e actuellement n�est certainement pas une solution. Nawel Im�s - Alger (Ler Soir) - La secr�taire g�n�rale du Parti des travailleurs livrait sa lecture � l�ouverture des travaux du comit� central du parti. Elle estime que la p�riode actuelle pourrait �tre �d�cisive� pour peu que les bonnes d�cisions soient prises. Lesquelles ? Le num�ro un du PT estime que l�heure est au changement. Elle reconna�t qu�au niveau �conomique, un changement a �t� amorc� avant d��tre contrari� mais qu�en mati�re de politique, c�est le statu quo qui pr�vaut. A l�origine de cette situation, dit-elle, des courants totalement contradictoires qui cohabitent au sein des appareils de l�Etat. Un m�lange des genres entre politique et affaires qui a fini par engendrer des contradictions qui, dit-elle, ne font pas de l�Alg�rie une d�mocratie irr�prochable mais pas non plus une dictature. Que faudrait-il faire pour amorcer le changement ? La secr�taire g�n�rale du PT pr�conise l�ouverture d�un �bat, la lev�e de l��tat d�urgence que plus rien ne justifie et l�ouverture des m�dias lourds pour amorcer un dialogue sur la nature du r�gime, la nature des institutions auxquelles aspirent le peuple et pourquoi pas une assembl�e constituante. A ce sujet, Louisa Hanoune n�a pas chang� d�avis. Elle continue de penser que le pouvoir l�gislatif est quasi inexistant et que l�APN est en total d�calage avec ce qui se passe autour. �Pas un mot sur les �meutes, pas un mot sur ce qui se passe en Tunisie�, s�exclame le num�ro un du PT. Actualit� oblige, les membres du comit� central ont �galement abord� les �v�nements qui secouent l�Egypte. Le PT suit avec int�r�t ce qui s�y passe et sa secr�taire g�n�rale estimait hier que la r�action du pr�sident �gyptien est en de�� des attentes des populations qui ont investi les rues. Les regards du PT restent n�anmoins toujours braqu�s sur la Tunisie et y suit tous les d�veloppements. Sa secr�taire g�n�rale r�expliquait hier pourquoi le sc�nario tunisien n�avait pas de chance de se reproduire en Alg�rie, rappelant que sa formation politique se tenait �pr�te � toute �ventualit� �, surtout celle d�encadrer une �ventuelle r�volte car, estime sa premi�re responsable, les le�ons d�Octobre 1988 ont �t� retenues.