Photo : Riad Par Mekioussa Chekir Le Parti des travailleurs (PT) a tenu à clore l'année 2010 en faisant l'évaluation de ce qu'elle a été en termes de réalisations qu'il a pu faire et que sa secrétaire générale, Louisa Hanoune, juge d'ailleurs satisfaisantes, en citant l'exemple de la conférence mondiale contre les guerres et les exploitations, organisée en partenariat avec l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). C'est ce que cette dernière a déclaré à l'ouverture des travaux du bureau politique (BP) au siège national à Alger. Interrogée sur la question des prochaines échéances électorales, la conférencière a fait savoir que cette question n'est pas à l'ordre du jour pour le moment et le sera peut-être après la réunion du comité central (CC) en estimant que le parti qu'elle préside n'est pas «une machine électorale». Et d'avertir contre une agitation de la mafia électorale qui va s'accentuer à mesure que les échéances électorales se rapprocheront. Le PT, à travers sa première responsable, s'est également félicité de ce qu'il ait contribué à défendre les intérêts des travailleurs et à travers également l'introduction d'amendements dans les lois de finances 2009, 2010 et 2011. L'intervenante a, une nouvelle fois, remis en question l'accord d'association qui lie l'Algérie à l'Union européenne (UE) pour réclamer sa suspension pure et simple, en arguant des effets de la crise internationale vécue en Europe. Interpellée sur la question de la démission des 50 militants du parti, tel que rapporté par des quotidiens, la conférencière a démenti l'information en estimant qu'il s'agit d'une «fiction» montée par «un individu appartenant à un parti». Et estimant «aberrante» et «grave» l'affaire de la prétendue élection de Saïd Bouteflika, elle accusera son auteur de manquer d'un minimum de conscience. Se projetant sur la prochaine année, «le PT compte poursuivre le processus de défense des reconquêtes économiques et leur ancrage», ce dernier étant «irréversible». Le parti a également estimé nécessaire de «remédier à la dislocation politique actuelle». Louisa Hanoune s'est, par ailleurs, prononcée en faveur des manifestants tunisiens qui sont sortis dans la rue pour exiger plus de dignité. Pour autant, elle n'en estimera pas moins que la situation socio-économique qui sévit en Algérie, est pire que celle de la Tunisie ou encore du Maroc.