Apr�s avoir domin� la derni�re CAN � Alger, la s�lection nationale de boxe poursuit sa pr�paration pour le prochain championnat arabe, sous la houlette d�un staff technique compos� notamment de Abdelmadjid Bengadi lequel dresse un point de la situation, � travers cet entretien. Le Soir d�Alg�rie : Quelle �tait l�utilit� du stage qui vient de s�achever ? Abdelmadjid Bengadi : C��tait d�abord pour pr�parer le championnat arabe, qui se d�roulera � la fin du mois de mars, ainsi que le Championnat du monde qui aura lieu en septembre prochain. Durant ce stage, vos �l�ments ont crois� les gants avec des boxeurs de l�Ouzbekistan. �taitce un bon test ? Oui, un excellent test. En fait, c��tait une comp�tition officielle. On a engag� dix boxeurs dont trois ont remport� leur combat. Mais au-del� de ces r�sultats, ce stage nous a permis de tirer de nombreux enseignements qui nous serviront � parfaire la pr�paration de nos pugilistes. Certains puristes contestent l�utilisation de la scoring-machine. Quel est votre avis ? Personnellement, je suis absolument pour la scoring-machine. L�avantage est qu�elle permet � l�entra�neur de voir o� en est son boxeur pendant le combat et de revoir sa strat�gie. Avez-vous rencontr� des difficult�s au cours de ce stage ? Non, aucune, bien au contraire, on a �t� bien pris en charge, et sur ce point, je n�ai vraiment pas � me plaindre. Par ailleurs, on a des protocoles d�accord avec les f�d�rations de pays comme l�Italie, la France et l�Espagne, et cela nous permettra d�avoir d�j� d�autres stages et confrontations avec les boxeurs de ces pays. Vous �tiez l�entra�neur de Mohamed Allalou, le dernier boxeur m�daill� olympique � Sydney en 2000. Comment expliquez-vous que depuis plus de 10 ans, l�Alg�rie n�ait pu produire un autre champion olympique ? Parce qu�il y a eu de grands changements au niveau de la f�d�ration. A l��poque, le docteur Bensalem, qui �tait le pr�sident de la FAB, s��tait retir� et le noble art avait r�gress�. Aujourd�hui, qu�il est de nouveau � la t�te de la f�d�ration je pense que nous avons les moyens de relever le niveau de la boxe alg�rienne et produire d�autres champions. Actuellement, nous avons tous les moyens � notre disposition. Lors de la derni�re CAN de boxe � Alger, la s�lection nationale a rafl� sept m�dailles dont cinq en or. Est-ce le renouveau ou bien c�est le niveau africain qui est trop faible ? On ne peut pas �tre pr�tentieux et parler de renouveau. Il faut reconna�tre, qu�� l�heure actuelle, le niveau le plus �lev� ne se trouve pas en Afrique mais sur le continent asiatique. D�ailleurs, les champions du monde et olympiques viennent pour la plupart des pays d�Asie. En ce qui nous concerne, les prochains championnats du monde seront un excellent test afin de juger de notre niveau � l��chelle internationale. La F�d�ration internationale de boxe envisage de supprimer les protections chez les amateurs. Etes-vous pour ou contre ? Je suis tout � fait contre et je sais de quoi je parle, puisque j�ai moi-m�me �t� boxeur. Les protections sont indispensables parce qu�il faut �galement penser � l�apr�s-carri�re des pugilistes. S�ils ne portent pas de protections et ne se mettent pas � l�abri de coups violents, avec l��ge, ils pourraient avoir des s�quelles graves. La boxe est une discipline impitoyable qui ne pardonne pas. D�ailleurs, certains scientifiques pr�tendent que lorsque un boxeur re�oit un coup fatal qui le met K.-O., il perd pr�s de trois mille cellules. Non, moi je crois qu�il faut maintenir le port du casque chez les amateurs. Apr�s le foot, faut-il professionnaliser la boxe en Alg�rie ? Oui, pourquoi pas ? Je suis pour le professionnalisme. Selon vous, pourquoi de nombreux ex-champions sont marginalis�s et ne sont ni membre de la f�d�ration ni entra�neur ? Je vais vous r�pondre en ce qui me concerne. Devenir champion olympique ne pr�pare pas syst�matiquement le boxeur au m�tier d�entra�neur qui est un autre domaine. La boxe a beaucoup �volu�, et pour �tre un coach comp�tent et respect�, il faudrait suivre des stages et apprendre le m�tier. Cela demande des sacrifices ainsi que l�acquisition de connaissances n�cessaires.