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ORAN : JOURN�E INTERNATIONALE DE LA FEMME
Une fleur remplacerait-elle la revendication des droits ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 03 - 2011

A sa cr�ation, la Journ�e internationale de la femme �tait l'occasion symbolique de revendiquer davantage de droits pour les femmes du monde entier. En Alg�rie, elle est de plus en plus r�duite � une demi-journ�e ch�m�e et pay�e o� des femmes se contentent d'une fleur et d'un d�jeuner entre copines ! Clara Zetkin aurait �t� d��ue si elle avait eu l�occasion d�assister � cela ! Heureusement, en Alg�rie, il y a aussi celles qui acceptent avec plaisir la fleur (ou tout autre cadeau), tout en revendiquant leurs droits l�gitimes.
Qui est Clara Zetkin ? Eh bien, c�est celle qui avait propos� pour la premi�re fois d�organiser une journ�e internationale des femmes. Il s�agit d�une journaliste allemande Clara Zetkin, directrice de la c�l�bre revue Die Gleichheit (L��galit�), qu�elle a fond�e en 1890. �C�est � Copenhague, en 1910, lors de la deuxi�me Conf�rence internationale des femmes socialistes, que l�allemande Clara Zetkin a propos�, pour la premi�re fois, d�organiser une Journ�e internationale des femmes, en vue de servir � la propagande en faveur du vote des femmes. La conf�rence avait r�uni une centaine de femmes, venues de 17 pays, et adopt� aussit�t cette proposition, inspir�e de manifestations d�ouvri�res qui s��taient d�roul�es aux �tats-Unis en 1908 et 1909. Le 8 mars 1914, les femmes avaient r�clam� le droit de vote en Allemagne. Elles l�ont obtenu le 12 novembre 1918�. Le but de cette journ�e �tait d'instituer le droit de vote des femmes, d�obtenir de meilleures conditions de travail et plus g�n�ralement une �galit� entre hommes et femmes. Qu�en est-il aujourd�hui de cette journ�e symbolique en Alg�rie ? Est-elle r�duite seulement � une journ�e ch�m�e et pay�e, o� les femmes profitent uniquement de cet apr�s-midi o� elles sont � l�honneur ? Afin d�y r�pondre, nous avons donn� la parole � plusieurs femmes. Siham (22 ans, �tudiante) : �Je vais �tre sinc�re, pour moi, ce n�est qu�un jour f�ri� de plus, un jour o� les femmes ont la permission de faire la f�te. C�est triste qu�on soit r�duites � attendre le 8 Mars pour �a�. Pour sa part, Khalida, 35 ans, journaliste dira : �A voir comment est f�t� le 8 Mars en Alg�rie, il ne repr�sente rien qu�un jour o� on constate que certains hommes m�prisent encore plus la femme�. Nawel, 25 ans, �tudiante, : �Cette journ�e me renvoie aux militantes du monde, telles que Simone Veil, Clara Zetkin, Assia Djebbar, Wassila Tamzali, Malika Mokaddem, Souad Khoudja... Toutes des femmes qui s'indignent, d�noncent les maltraitances faites aux femmes, r�clament le droit � l'avortement, � la contraception, l��galit� des salaires. En ce jour, ma pens�e va aussi aux mamans maghr�bines partag�es entre le travail � la maison et � l�ext�rieur et l��ducation des enfants. Mon souhait est que, durant cette journ�e, toutes les femmes prennent conscience de leurs valeurs, droits et dignit�.� Fatma, 40 ans, enseignante � l�universit� et membre d�une association qui d�fend les droits des femmes : �Un moment de recul pour faire le bilan d'une ann�e d'action dans le domaine des droits des femmes. Un moment fort d'actions pour renforcer les rangs des associations et du mouvement des femmes d�mocrates, en r�fl�chissant et affinant les strat�gies � mettre en �uvre pour p�n�trer les milieux populaires. � Ryma, 25 ans �tudiante : �La journ�e du 8 Mars en Alg�rie ou ailleurs ne repr�sente pas grand-chose pour moi, je suis juste fi�re des femmes qui se sont battues pour que ce jour existe�. Meriem, 25 ans �tudiante : �Le 8 Mars n'a jamais repr�sent� un jour de f�te pour moi, mais un rappel annuel de la condition de la femme dans les pays arabo-musulmans. Un jour o� nous devrions faire le bilan ou le constat de la situation : avons-nous avanc� dans la lutte pour l'�galit� ? Notre contribution � l'�mancipation de notre soci�t� est-elle r�ellement reconnue ? Qu'en est-il de la violence (physique et psychologique) faite aux femmes ? Nous devons �tres fi�res d'�tre femme tous les jours et pas uniquement le 8 mars�. A�cha, 35 ans, secr�taire : �La journ�e du 8 Mars ne repr�sente rien de particulier pour moi, la demi-journ�e qui nous est accord�e est insignifiante, car la femme active ou bien celle au foyer devrait avoir tous ses droits et une �galit� entre les sexes�. Pour Hayat, 38 ans, dentiste : �Le 8 Mars ne me renvoie pas du tout � une quelconque lutte. Pour moi, c�est une journ�e ordinaire o� je sors manger avec mes copines, j�ignore m�me qui a instaur� cette f�te, mais quelle qu�elle soit cette personne, merci pour cette apr�me de libre�. Pour Linda, 31 ans, assistante de direction : �Ce jour-l� me r�volte, car une grande majorit� de femmes s�imaginent que c�est vraiment leur journ�e et acceptent les roses qu�on leur offre comme si c��tait un grand acquis pour la femme, qui vaut Nawel, 25 ans, �tudiante, : �Cette journ�e me renvoie aux militantes du monde, telles que Simone Veil, Clara Zetkin, Assia Djebbar, Wassila Tamzali, Malika Mokaddem, Souad Khoudja... Toutes des femmes qui s'indignent, d�noncent les maltraitances faites aux femmes, r�clament le droit � l'avortement, � la contraception, l��galit� des salaires. En ce jour, ma pens�e va aussi aux mamans maghr�bines partag�es entre le travail � la maison et � l�ext�rieur et l��ducation des enfants. Mon souhait est que, durant cette journ�e, toutes les femmes prennent conscience de leurs valeurs, droits et dignit�.� Fatma, 40 ans, enseignante � l�universit� et membre d�une association qui d�fend les droits des femmes : �Un moment de recul pour faire le bilan d'une ann�e d'action dans le domaine des droits des femmes. Un moment fort d'actions pour renforcer les rangs des associations et du mouvement des femmes d�mocrates, en r�fl�chissant et affinant les strat�gies � mettre en �uvre pour p�n�trer les milieux populaires. � Ryma, 25 ans �tudiante : �La journ�e du 8 Mars en Alg�rie ou ailleurs ne repr�sente pas grand-chose pour moi, je suis juste fi�re des femmes qui se sont battues pour que ce jour existe�. Meriem, 25 ans �tudiante : �Le 8 Mars n'a jamais repr�sent� un jour de f�te pour moi, mais un rappel annuel de la condition de la femme dans les pays arabo-musulmans. Un jour o� nous devrions faire le bilan ou le constat de la situation : avons-nous avanc� dans la lutte pour l'�galit� ? Notre contribution � l'�mancipation de notre soci�t� est-elle r�ellement reconnue ? Qu'en est-il de la violence (physique et psychologique) faite aux femmes ? Nous devons �tres fi�res d'�tre femme tous les jours et pas uniquement le 8 mars�. A�cha, 35 ans, secr�taire : �La journ�e du 8 Mars ne repr�sente rien de particulier pour moi, la demi-journ�e qui nous est accord�e est insignifiante, car la femme active ou bien celle au foyer devrait avoir tous ses droits et une �galit� entre les sexes�. Pour Hayat, 38 ans, dentiste : �Le 8 Mars ne me renvoie pas du tout � une quelconque lutte. Pour moi, c�est une journ�e ordinaire o� je sors manger avec mes copines, j�ignore m�me qui a instaur� cette f�te, mais quelle qu�elle soit cette personne, merci pour cette apr�me de libre�. Pour Linda, 31 ans, assistante de direction : �Ce jour-l� me r�volte, car une grande majorit� de femmes s�imaginent que c�est vraiment leur journ�e et acceptent les roses qu�on leur offre comme si c��tait un grand acquis pour la femme, qui vaut beaucoup plus que cela, et au-del� de la valeur du cadeau, sa lutte et ses revendications sont mises de c�t�.� Il faut dire qu�en dehors de ces t�moignages retranscrits fid�lement plus haut, une grande majorit� de femmes interrog�es nous confient qu�elles se battent comme elles le peuvent au quotidien pour revendiquer, � leur mani�re, certains droits, en s�imposant au c�t� des hommes, et que recevoir des fleurs ou bien des cadeaux, en ce jour, ne devrait pas constituer un tort. Au contraire, par ce geste, il est reconnu � la femme qu�elle existe et qu�elle a sa place dans la soci�t�. D�autres femmes, en majorit� �g�es de moins de 30 ans, se montrent plus radicales dans leurs convictions quant � la symbolique de cette journ�e qui devrait, selon elles, reprendre sa valeur ayant motiv� celles qui l�avaient instaur�e, en luttant davantage et en revendiquant des droits que m�me des milliards de fleurs ne pourraient remplacer.

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