Le rassemblement des �tudiants de huit �coles sup�rieures, pr�vu hier � la place de la Libert� de la presse, rue Hassiba-Benbouali, a �t� report�. Policiers et forces anti-�meutes attendaient de pied ferme l�arriv�e des manifestants. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - �Lors de notre assembl�e g�n�rale, dimanche, des �tudiants avaient propos� de tenir un rassemblement � la place de la Libert� de la presse. On n��tait pas tous du m�me avis. Lundi, je ne pouvais pas prendre le risque d�y aller avec une cinquantaine seulement. De plus, nous avons appris, de sources s�res, que les agents de l�ordre allaient nous provoquer�, explique Nadir l�un des d�l�gu�s. Les universitaires voulaient durcir leur action, puisque le sit-in devant le minist�re de l�Enseignement et de la Recherche scientifique, ainsi que la gr�ve illimit�e observ�e dans diff�rents �tablissements ne semblaient pas faire �voluer les choses. Hier, dans la matin�e, �les bonnes nouvelles� sont tomb�es. �La protestation a �t� report�e, puisque l�annulation du d�cret 10-135 vient d��tre publi�e dans le Journal-Officiel. Nous l�avons vu !� a affirm� Sofiane, un autre d�l�gu�, estimant que c�est un acquis. Le deuxi�me acquis est la participation des d�l�gu�s des �tudiants aux conf�rences r�gionales et nationales qui s�ouvriront aujourd�hui. Ces rencontres r�uniront les membres des conseils scientifiques, des conseils administratifs, des professeurs et des enseignants, puis des doyens et recteurs, et elles permettront l��laboration �dans la concertation� des textes r�glementaires, qui seront une passerelle entre l�ancien syst�me et le nouveau syst�me. Le rassemblement devant les portes de la tutelle continue. Hier, pr�s de 200 �tudiants repr�sentant plusieurs universit�s et �coles pr�paratoires du pays (Blida, Oran, Tlemcen, Annaba, B�ja�a, Boumerd�s et Alger) ont observ� leur sitin quotidien. �Nous le poursuivrons jusqu'aux vacances scolaires programm�es pour le 17 mars, puis on verra apr�s�, a soutenu Mohamed, d�l�gu� de la Facult� d�hydrocarbures et de chimie de Boumerd�s. En outre, les �tudiants en pharmacie de la Facult� d�Alger ont abandonn� le rassemblement devant le minist�re. La gr�ve illimit�e reste cependant maintenue. Mercredi, les d�l�gu�s ont �t� re�us par des responsables du minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique qui leur ont affirm� que leurs dol�ances sont �l�gitimes� et qu�elles seront transmisses aux autorit�s de tutelle. Dimanche, les d�l�gu�s ont tenu une r�union avec le doyen de la facult�, des membres du conseil scientifique et des professeurs pour discuter de la situation. �Notre administration s�est engag�e � prendre en charge ce qu�elle peut. Ce sont des engagements, mais encore rien de concret !�, a pr�cis� l�un des porte-parole, ajoutant que les repr�sentants du conseil p�dagogique n�ont pas assist� � cette rencontre. �On se demande pourquoi ? D�autres rencontres sont pr�vues et nous verrons o� cela nous m�nera.� Les �tudiants en pharmacie comptent �largir le mouvement au niveau national. �Nous sommes en contact avec les d�l�gu�s des autres wilayas. Nous essayerons de nous organiser, d�ici la fin de semaine�, dit-on. I. B. Les �tudiants de l�ENA menac�s Les �tudiants de l�Ecole nationale d�administration ont affirm� que leur administration les a somm�s de reprendre les cours imm�diatement, c'est-�-dire, aujourd�hui � 8h, au risque de ne pas se voir d�livrer leur dipl�me. �Une r�union a eu lieu dimanche entre la direction et les enseignants. Et voil� le r�sultat ! Nous sommes menac�s ! On nous oblige � reprendre les cours et nos enseignants nous l�chent !�, disent-ils. Les �tudiants sont en gr�ve depuis deux semaines. La revalorisation de leur dipl�me et l��laboration de son �quivalence, dans le cadre du nouveau syst�me, sont parmi les revendications soulev�es par les protestataires. Des responsables du minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales sont d�j� venus voir les gr�vistes, mais cette rencontre n�a pas apport� les r�sultats escompt�s. �Nous voulions voir le secr�taire g�n�ral dudit minist�re mais, visiblement, on ne nous consid�re pas !�, raconte une autre �tudiante. Les �tudiants refusent de c�der � la menace et maintiennent leur gr�ve illimit�e jusqu�� la satisfaction de leurs revendications.