Le verdict rendu, hier, par le tribunal de Chelghoum-La�d dans l�affaire Toufouti Kamel, d�c�d� � la mi-d�cembre dernier, alors qu�il �tait en d�tention dans les locaux du commissariat central de Constantine, est tomb� tel un couperet pour les familles des policiers incrimin�s dans ce dossier. Un verdict qui a failli mettre le feu aux poudres puisque deux commissaires de police et un officier ont �t� condamn�s � deux ann�es de prison ferme assorties d�une amende de 50 millions de centimes alors qu�un autre officier a �cop�, lui, d�une peine d�un an d�incarc�ration. Deux AOP s�en sortent avec 6 mois de prison alors que seul un agent de police a b�n�fici� de la relaxe. Aussit�t le jugement connu, les amis, voisins et membres des familles des policiers condamn�s ont investi la rue pour clamer l�innocence de leurs proches, accus�s, selon eux, �� tort, puisqu�ils n�ont fait que leur devoir et ne peuvent �tre, en aucun cas, responsables d�un suicide, quand bien m�me celui-ci a eu pour th��tre le commissariat de police o� ils exer�aient�. Pour se faire entendre, c�est le centre-ville que ces derniers ont choisi afin de manifester leur d�sapprobation du verdict �injuste et tr�s lourd� � leurs yeux. Les voies d�bouchant sur le rond-point de la place du 1er-Novembre ont �t� obstru�es par les v�hicules des manifestants pendant plus de deux heures. Un choix qui n�est pas fortuit puisque ce carrefour donne acc�s au palais de justice et au p�le judiciaire sp�cialis� de Constantine, situ�s tous les deux � quelques dizaines de m�tre du lieu de la manifestation. Au m�me moment, un autre mouvement contestant ce verdit s�est d�clar� dans la commune de Hamma-Bouziane d�o� est issu l�un des deux commissaires de police qui ont �t� condamn�s � deux ann�es de prison. Les manifestants, qui r�cusent le chef d�inculpation de n�gligence grave ayant entra�n� la mort de Toufouti Kamel, s�appuient aussi bien sur les rapports d�autopsie, qui ont conclu � une mort par strangulation, que sur le profil de la victime en comparaison � �l�honorabilit� des accus�s�. M�me le principe de privil�ge de juridiction sur lequel s��tait bas� le procureur g�n�ral de la cour de Constantine pour confier l�affaire au tribunal de Chelghoum- La�d, �tant donn� la qualit� d�officier de police judiciaire dont jouissent les accus�s, est remis en cause par les proches de ces derniers. Pour eux, le dessaisissement de la juridiction de Constantine n�ob�it � aucune logique si ce n�est �celle d�une volont� manifeste de vouloir enfoncer les accus�s�. Les pourparlers engag�s par les autorit�s judiciaires de la ville avec les manifestants ont �t� plus ou moins rassurants pour ces derniers qui ont acquiesc� le principe du pourvoi en cassation tant un engagement ferme pour l�enr�lement diligent de l�affaire a �t� pris.