125 km, dont plus du tiers constitu�s de virages, s�parent Skikda de Oued Z�hor, commune de Ouled Attia, dans le massif de Collo. Un trajet �prouvant, mais qui en vaut la peine : un paradis terrestre, non encore exploit�, vous attend. 7 000 habitants pour une superficie de 90 km2, plus grande que celle de la commune du cheflieu (52 km2), dispers�s en deux grandes agglom�rations, le village- centre et Errakouba. Il y a de la place pour tout le monde. Frontali�re avec El-Milia, wilaya de Jijel � elles se �disputent� une des meilleures plages du pays, longue de plus de 7 km �, Oued Z�hor, tirant son appellation du pr�nom d�une femme, cherche consid�ration d�sesp�r�ment. A caract�re agropastoral et touristique, la commune est connue, en ce qui concerne le premier volet, pour la culture de la past�que. Unique pourvoyeuse d�emplois, cette culture est menac�e par les camions de lourd tonnage qui acheminent le sable � partir de la sabli�re d�El- Milia. Les terres qui longent le tron�on d�Errakouba enregistrent, chaque jour que Dieu fait, le passage de centaines d�engins. L�extraction de sable fait rage. En attendant le barrage (22 millions m3, 4,6 milliards de DA) et le port de p�che, deux projets auxquels la population tient beaucoup, les jeunes s�emp�trant dans un ch�mage end�mique, stopp� parfois dans son galop par le travail dans les champs de la past�que. Pour passer le temps, il y a bien s�r les caf�s et les coins d�ombre sous les arbres. Il y a aussi les �piceries au sein desquelles on s�entasse � 6 et � 7 dans des espaces de moins de 10 m2, discutant de tout et de rien, entre les �tag�res emplies de produits de large consommation et des vieilles caisses de bouteilles en verre de limonades. Les 30 millions de DA, repr�sentant le budget communal, suffisent � peine � couvrir les d�penses obligatoires. M�me pas le minimum accord� au titre des programmes communaux de d�veloppement, estim�, lui, � 35 millions de dinars. Les travaux d�assainissement ont �t� achev�s, selon les dires du maire, Hiouel Salim, pr�alable au rev�tement de la route du village, inclus dans le projet de r�alisation de 18 km de chemin reliant Ouled Attia � Oued Z�hor. Les r�alisations, dans le cadre du FCCL et de l�ADS, de deux biblioth�ques communales au village- centre et � Errakouba, sont les deux projets dont peuvent s�enorgueillir les habitants. Les responsables locaux tablent, pour leur part, sur trois importants projets de d�senclavement. Il s�agit de trois tron�ons routiers, A�n M�Cid (15 km), Taden-Oued Z�hor (13 km) et Halem-Oued Z�hor (6 km). L�hospitalit� et les paysages, seuls atouts touristiques Des ann�es de terrorisme ont fait perdre � la r�gion son attractivit� l�gendaire, dont b�n�ficiaient, dans les ann�es 70-80, Constantinois et gens du Sud qui s�installaient dans des campings sauvages, le long des cours d�eau, au pied des montagnes densifi�es et au sein d�espaces forestiers tr�s ombrag�s. Les Skikdis �taient, � cette m�me �poque, occup�s � affluer vers les plages de Stora et de la station baln�aire de Larbi-Ben- M�hidi, pas encore brandisseuses de bilans de pollution. L�unique plage homonyme est objet de �dispute� entre deux wilayas, Skikda et Jijel en l�occurrence. D�nomm�e Oued Z�hor, elle d�pend administrativement de la deuxi�me cit�e, selon le d�coupage administratif de 1984. Seulement la partie rocheuse, pleine d�oursins, rel�ve de Oued Z�hor. Pourtant, selon l�avis d�experts, la fronti�re territoriale entre les deux wilayas devait �tre un oued. Donc, � vue d��il, une grande partie de la plage devait revenir de droit � Oued Z�hor. Le site est paradisiaque. Et ce n�est nullement un euph�misme. L�acc�s � la plage � partir du village est plus au moins praticable, des travaux suppl�mentaires de rev�tement de la route ne seront que les bienvenus. Le retour � la vie est constatable, beaucoup de familles � une grande partie issue de la tribu d�Oued Ferguene, composant les anciens habitants en amont de la plage �, ayant fui le terrorisme, s�y installent graduellement. Le gaz n�est pas encore raccord�, mais l��lectricit� est l�, ce qui est relativement suffisant pour y vivre. Il n�en demeure pas moins que 150 logements ruraux, selon les besoins formul�s par le P/APC, et l�ouverture d�un groupement scolaire � Tamlal, contribueront ais�ment � la fixation des populations. �On a eu une part de 200 logements ruraux, dont 20 d�j� livr�s, mais cela reste disproportionn� par rapport � la demande ; 150 unit�s en plus nous feront du bien�, selon notre interlocuteur. Les trois villages- fant�mes, comme on les appelle localement, Taden Arraret, Halem et Tamlal, en seront probablement les plus avantag�s. Dans cette r�gion, le tourisme rime avec hospitalit�. Point d�infrastructures d�h�bergement, non plus des fastfoods aux enseignes lumineuses extravagantes, sauf le sourire et la vertu de se partager les plats. C�est cela la caract�ristique des habitants de Oued Z�hor et ceux du massif de Collo. L�hospitalit�, c�est le tourisme.