Un nouveau découpage administratif est logiquement synonyme de promotion d'une région pour une meilleure prise en charge des préoccupations de ses habitants. Or, le cas de la commune de Oued Z'hor est unique, voire inique. Jugez-en : la fameuse plage de Oued Z'hor relève administrativement, depuis le découpage administratif de 1984 de la commune d'El-Milia. Cette plage se trouve à quelques dizaines de mètres du centre urbain de Oued Z'hor, relevant de la wilaya de Skikda et à une quarantaine de kms du centre d'El Milia, relevant de la wilaya de Jijel. Cette plage qui n'est toujours pas autorisée à la baignade depuis 1991 pour des raisons sécuritaires, se trouve dans un état lamentable en dépit de sa fréquentation quotidienne, notamment durant cette saison estivale, par des centaines de baigneurs et même des familles d'estivants qui bravent la menace terroriste pour passer des vacances au niveau de ce coin perdu entre les deux wilayas de Skikda et de Jijel. Les habitants de Oued Z'hor voient la déliquescence de cette plage d'environ 6 km de sable doré avec amertume. La wilaya de Jijel truffée de belles plages se désintéresse totalement de ce rivage qui naturellement et même historiquement relève de Oued Z'hor, dans le massif de Collo. D'autres problèmes sont soulevés par les habitants de cette région, notamment l'alimentation en eau potable, le réseau routier, le transport et la prise en charge sanitaire. Le P/Apc de Oued Z'hor, Abderrachid Lahlah se penche principalement sur ce dernier problème en nous disant : « Le centre de santé manque de personnels médical et paramédical et se trouve sans maternité depuis son ouverture, en 1986 » et de préciser : « ce centre a besoin d'une équipe de garde pour la prise en charge des malades durant la nuit afin d'éviter aux habitants des évacuations vers les hôpitaux de Collo ou d'El Milia ». L'eau qui alimente actuellement cette commune de plus de 8 500 habitants est saumâtre, ce qui pousse les habitants à s'alimenter au niveau des nombreuses sources de la région. L'analyse physico-chimique de cette eau relève un taux élevé de fer dépassant les 22,6 mg/l. L'achèvement des travaux de captage de sources qui sont à un taux de réalisation de 30% va certainement mettre fin au calvaire de l'Aep. Ce problème d'eau saumâtre est également vécu par les habitants de Rekkouba, deuxième grande agglomération de la commune. Mais l'étude d'un même projet de captage de sources lancée dans le programme PCD se heurte au problème de financement pour sa réalisation. L'Apc de Oued Z'hor l'a inscrit pour sa prise en charge dans le programme sectoriel. Un projet PCD d'un milliard de centimes pour la rénovation de l'adduction qui alimente la localité de Aïn Lemcid, avec une station de reprise est en cours d'achèvement. L'autre point soulevé concerne le ravage causé par les animaux sauvages, notamment le sanglier, sur les récoltes. Vu le problème sécuritaire qui subsiste encore dans cette région, la chasse est toujours interdite. D'autres programmes concernant l'amélioration du cadre de vie sont en cours d'achèvement tels les projets d'assainissement introduits pour la première fois au niveau des Mechtas de Aïn Lemcid et Taoulel ainsi que la rénovation du réseau de Oued Z'hor centre datant des années 70 et qui fait l'objet de plusieurs fuites.