Apr�s les universit�s et les lyc�es, la consommation de drogues arrivent dans les �coles primaires. C�est ce qu�a confirm� Abdelmalek Sayeh, directeur g�n�ral de l�Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), lors de son passage au forum de la Cha�ne I de la Radio nationale �Fi el wadjiha�. �Je ne suis pas venu pour faire de la politique mais ce qui est s�r, c�est que la drogue r�ussira l� ou les autres tentatives de nuire � notre soci�t� ont �chou�, soutient le conf�rencier. Ils sont donc de plus en plus jeunes � s�adonner occasionnellement ou r�guli�rement � ces poisons et de surcro�t dans des lieux cens�s prot�ger les enfants de ces fl�aux d�vastateurs. Estimant que le sensibilisation, la pr�vention et la coop�ration internationale sont au centre de toute politique de lutte contre la drogue, Abdelmalek Sayeh a invit� les citoyens � se rapprocher de la structure qu�il dirige afin de � nous donner toute information pouvant nous aider � d�manteler les fili�res de trafic de drogue �. Se basant sur des statistiques, Abdelmalek Sayeh, avance le chiffre de 200 000 consommateurs occasionnels de drogues et autant de consommateurs assidus. Discr�te dans les ann�es 1960, 1970 et 1980, la consommation de drogues est all�e crescendo depuis les ann�es 1990 et les drogues dites dures tels que l�h�ro�ne, la coca�ne, l�opium ont fait leur apparition. De 3 tonnes de r�sine de cannabis saisies en 1975 � 2,235 tonnes en 1989 puis 9,444 tonnes saisies en 2005. L�Alg�rie est, certes, un pays de transit pour la drogue, mais pas pour longtemps a priori. Au rythme o� vont les choses force est de constater que notre pays � deviendra in�luctablement un pays consommateur de drogue si rien n�est entrepris pour ma�triser ce ph�nom�ne dangereux �, avoue le directeur g�n�ral de l�office. Un �tat de fait favoris� par le ch�mage, l�instabilit� sociale et �conomique, l�immigration clandestine ainsi que la proximit� g�ographique de l�un des pays les plus producteurs (Maroc, ndlr). D�autant plus, ajoute Abdelmalek Sayeh, que les Etats europ�ens ont durci les mesures de contr�le au niveau de leurs fronti�res obligeant les trafiquant � �couler leur � marchandise � dans les pays de transit ou d�origine. Plus grave encore, les r�seaux de trafic de drogue qui, jadis, �t� orchestr�s par des �trangers � s�alg�rianisent �. En Alg�rie, le cheminement de la drogue se fait gr�ce � quatre r�seaux. Ces derniers prennent leur source depuis les fronti�res ouest. Le Maroc reste le principal pourvoyeur de drogue qui transite par l�Alg�rie. B�n�ficiant de complices alg�riens, les trafiquants r�ussissent � faire parvenir leur marchandise aux ports d�Alger et d�Oran pour �tre export�e par voie maritime vers l�Europe. A cela s�ajoutent les r�seaux terrestres via Ouargla et El Oued puis la Tunisie et la Libye pour �tre �coul�e d�abord en Italie puis dans toute l�Europe. Le Vieux Continent constitue le plus grand march� de la drogue qui provient de l�ext�rieur. Selon l�Interpol sur les 639 tonnes de r�sine de cannabis saisies en 1999, 600 sont d�origine marocaine. Dans le monde le trafic de drogue brasse plus de 500 milliards de dollars dont 20 dans les pays arabes. Lotfi M�rad LES CHIFFRES DE LA DROGUE EN 2005 4082 affaires et 8698 arrestations Le directeur g�n�ral de l�Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, Abdelmalek Sayeh, a expos� hier des statistiques �difiantes sur l�ampleur du ph�nom�ne de la consommation et du trafic de drogue en Alg�rie, notamment la r�sine de cannabis. En 2005, il a �t� enregistr� 4082 affaires de consommation et de d�tention de drogue dont 3629 affaires relatives � la r�sine de cannabis et 452 pour les substances psychotropes. S�agissant des personnes impliqu�es, et toujours pour la m�me ann�e, 8698 personnes ont �t� arr�t�es dont 2594 pour trafic de drogue parmi lesquelles 85 sont de nationalit� �trang�re (21 Marocains, 21 Nig�rians, 12 Maliens, 6 Tunisiens). Abdelmalek Sayeh a en outre indiqu� que la nouvelle loi permet dans certains cas la lev�e des actions publiques pour les consommateurs de drogue qui d�montrent une volont� d�en finir avec la drogue et suivre des cures de d�sintoxication. L. M.