La wilaya de A�n Defla, depuis sa cr�ation en 1984, d�pendait de la colonne mobile de M�d�a. Cette ann�e, 10 nouvelles brigades de ce genre, dont celle de A�n Defla, ont �t� cr��es, s�ajoutant au 12 qui existaient sur le territoire national. Son installation officielle, en pr�sence des autorit�s civiles et militaires a eu lieu � l�Ecole de formation de la Protection civile de A�n-Defla. Selon les explications du charg� de communication, le lieutenant Hamdi Kamal, le champ d�action de cette colonne s��tend � la wilaya de Tissemsilt. La mission principale assign�e � cette colonne mobile est la lutte contre les grands feux de for�t, quand les unit�s d�avant-garde se trouvent d�pass�es par l�ampleur du sinistre. Cette colonne, que dirige l�officier Merbah Lakhdhar, comprend 52 agents (35 de A�n Defla et 17 de Tissemsilt). Elle est dot�e de 6 camionsciternes pour les foyers l�gers (CCFL), d�une capacit� de 600 l chacun, de 6 camions-citernes contre les incendies de 6 000 l chacun, de 7 camions-citernes pour les foyers moyens de 4 000 l l�un, d�un 4 x 4 ambulance, d�un v�hicule de liaison (commandement) d�un camion de transport et d�un bus pour le transport des agents ou pour l��vacuation de riverains qui se trouveraient menac�s. Tous ces v�hicules sont �quip�s d�appareils de communication. La direction de la Protection civile de A�n Defla a vu ses moyens renforc�s par l�acquisition de 13 nouveaux v�hicules, d�un r�seau de communications aliment� par des panneaux solaires, et le recrutement de 80 agents. Autre mission de la colonne mobile en dehors des op�rations de lutte contre les feux de for�t : la formation permanente et le recyclage des personnels. Ainsi, quelque 500 agents b�n�ficient de stages de perfectionnement s��chelonnant sur des p�riodes de 12 jours r�partis sur une ann�e. Selon le directeur de wilaya, tous les cong�s des personnels sont abrog�s tant que le plan anti-feu, qui est mis en branle depuis le 1er juin, n�a pas �t� lev�. Il reste en vigueur jusqu�� la fin septembre. La lutte contre les feux de for�t ne rel�ve pas uniquement de la Protection civile dont la mission reste compl�mentaire, car les premiers concern�s sont les services de la conservation des for�ts. On indique que la mission de ces derniers est la pr�vention, la surveillance et l�intervention d�s que l�alerte est donn�e. Pour ce faire, la conservation fonci�re a install� 22 postes de vigie, op�rationnels 24h/ 24 et � longueur d�ann�e, chacun de ces postes comprenant 3 �l�ments. Selon le directeur de la conservation fonci�re, Ahmed Abdallah, cette mission de surveillance s��tend sur 174 000 ha de bassins versants, 132 000 ha de for�t que se partagent 22 communes �tablies sur la cha�ne de l�Ouarsenis au sud, et celle du Dahra au nord. Ce responsable a tenu � pr�ciser que la mission de la conservation fonci�re ne se limite plus � la lutte contre les feux de for�ts. �Si la direction des services agricoles g�re et organise les diff�rentes fili�res agricoles, ils nous incombe de promouvoir le d�veloppement de l�espace rural par une multitude d�op�rations int�gr�es dans le cadre de quelque 173 PPDR (plan de proximit� de d�veloppement rural int�gr�s) en accordant aux populations les moyens de revenir sur leurs territoires, de les fixer par des op�rations de d�senclavement (ouvertures de pistes et de routes), d�attribution de modules d��levage, d�aides � l�habitat rural et autre alimentation en eau potable (captage de sources). Cependant, il note au passage que la wilaya de A�n- Defla accuse un d�ficit tr�s important en mati�re de voies de communication dans l�espace rural, d�ficit estim� � plus de 50%, ne disposant que de 120 km sur un besoin �valu� � 250 km, un d�ficit qui touche surtout les zones foresti�res � haut risque d�incendie notamment le nord-ouest et le sud-ouest de la wilaya. Ce d�ficit, indique-t-on, handicape gravement les op�rations de lutte contre les incendies. A l�analyse des chiffres, on constate que si au nord-est de la wilaya, dans les zones peupl�es d�acc�s ais�, le nombre de d�parts de feu est tr�s �lev�, mais les d�g�ts relativement faibles, en revanche, dans les zones foresti�res d�acc�s difficile, o� les sources d�approvisionnement en eau sont quasi nulles m�me pour les populations, le nombre d�incendies est faible mais les d�g�ts tr�s importants. Durant l�ann�e 2010, pas moins de 182 foyers d�incendie ont �t� enregistr�s et un espace v�g�tal estim� � 1 670 ha est parti en fum�e, dont 325 ha dans la commune de Zeddine, 185 ha � Oued El-Djema� et 122 ha � El -Hassania, sur les bassins versants et les pi�monts de la cha�ne de l�Ouarsenis, ce qui repr�sente pas moins de 43% des surfaces d�truites par le feu. Selon les diff�rentes enqu�tes men�es, il s�av�re que le vecteur principal de ces feux de for�t reste l��l�ment humain (op�rations de charbonnage, r�colte de miel, rejets d�objets en verre�) auquel se conjugue le climat semi-aride, avec des temp�ratures estivales fr�lant les 50�.