La direction de la culture de A�n-Defla a mis sur pied un programme d�animation artistique durant le mois de Ramadan. Ce programme se d�roulera du 3 au 26 ao�t � travers l�ensemble des da�ras et communes de la wilaya. L es 25 soir�es pr�vues seront anim�es par des groupes locaux et des artistes de renom tels que Abdelkader El-Khaldi, Abdelkader Chaou et Fatiha Nesrine qui, elle, animera une soir�e r�serv�e pour les femmes. Quand aux genres propos�s, il y en aura pour tous les go�ts, de la musique andalouse, du cha�bi, du hawzi, du b�douin, de la musique moderne, du th��tre avec la participation d�une troupe du Th��tre r�gional de Sidi-Bel- Abb�s et des sketches. Cependant, il faut dire que la culture ce ne sont pas que les manifestations culturelles et de divertissement propos�es pendant le mois de Ramadan, c�est aussi l�information, la recherche du savoir dans les structures appropri�es, notamment les biblioth�ques, les mus�es, les centres culturels, o� se font l��veil et le g�nie cr�atif. Certes, on a construit 35 biblioth�ques qui sont achev�es, certaines depuis des ann�es, sur les 39 programm�es dans les 36 communes, mais selon nos informations, il n�y en a que 4 d�ouvertes au public avec un d�but d�activit� timide. Pour ce qui est du retard enregistr�, il rel�ve selon les informations que nous avons pu r�colt�es du fait que les structures construites et le personnel rel�vent des communes tandis que les �quipements et la dotation en moyens p�dagogiques sont � la charge du minist�re de la Culture �qui prend tout son temps� pour remplir les obligations qui lui sont assign�es ; �la proc�dure est tr�s lourde �, dit-on. En somme, un projet louable mais qui se trouve bloqu� au niveau d�un quelconque rouage de la machine bureaucratique. Quant � la partie d�volue aux communes, de nombreux responsables nous ont d�clar� ne pas disposer de postes budg�taires pour recruter le personnel. L�exemple le plus frappant est celui de la maison de la culture de A�n-Defla. Un tr�s belle b�tisse, il faut le reconna�tre mais dont le rendement est tr�s faible. Depuis son ouverture, seul le salon d�honneur sert pour la r�ception des d�l�gations officielles, ainsi que la salle de conf�rences utilis�e pour divers regroupements et autres manifestations artistiques, alors que les nombreux ateliers avec tous les moyens techniques restent ferm�s. Pourtant dans la wilaya de A�n-Defla, � l�instar d�autres r�gions du pays, de nombreux jeunes et moins jeunes ne demandent pas mieux que de se livrer � des activit�s culturelles et les talents ne manquent pas. Un autre blocage � signaler concerne les salles de cin�ma. Un directive datant de 2005 incite les directions de la culture � prendre en charge deux salles de cin�ma par wilaya. Des informations indiquent que des enveloppes ont �t� d�gag�es pour leur r�habilitation et leur remise � neuf. Cela fait donc 6 ans que ce projet dort quelque part dans les tiroirs. On indique que les APC ne veulent pas se �s�parer� de ces structures qui datent pour la plupart d�avant 1962. On comprend tr�s bien ces r�ticences parce que ces salles ont �t� lou�es � des prix modiques � des priv�s qui en ont fait des salles de f�tes qui leur rapportent gros. Ce sont les salles Doui de A�n-Defla et El- Kawakib de Khemis-Miliana qui sont cibl�es par ce projet qui reste � l��tat de projet. Le d�veloppement des activit�s culturelles exige une politique avec les moyens y aff�rent pour insuffler une dynamique de formation, et de libert� d�initiative et de cr�ation � la port�e du plus grand nombre. Mais tant qu�on se borne � ne concevoir la culture que comme activit� de divertissement, il ne faut pas s��tonner de voir �fleurir� les productions qui se complaisent dans la m�diocrit�.