Ce mois de Ramadan contraste avec les rituelles soir�es musicales et r�cr�atives des ann�es pr�c�dentes. Les villes de Cherchell, Hadjout et Kol�a seront bien anim�es. Dar El Gharnatia de Kol�a s�est distingu�e en organisant lors de cette p�riode estivale une soir�e musicale, anim�e par les jeunes musiciens de cette association. D�autres associations, El Fen El Acil de Kol�a et Al Bachtarzia de la m�me ville, contribuent � leur fa�on � ces traditionnelles et rituelles manifestations culturelles et musicales. Mais au-del� du marasme qui avait affect� dans un pass� r�cent le monde musical de la wilaya de Tipasa, il a �t� remarqu� lors de cette saison une participation des m�lomanes et gens de culture lors de la tenue des soir�es andalouses et artistiques. A cette occasion, Cherchell vient de se distinguer brillamment avec la tr�s jeune troupe Nassim Es- Sabah qui a su donner une nouvelle dynamique � la musique andalouse en faisant participer les principales formations : Al Rachidia de Cherchell, la troupe Slimania de Hadjout, la troupe El Widadia de Blida, la troupe mostagan�moise Ibn Badja, ainsi que la troupe des Beaux-Arts d�Alger El Founoun Al Djamila. Soit au total huit prestigieuses formations de l�andalou, qui anim�rent trois soir�es non-stop. Kibouche Sid-Ali et Benlanguer Mustapha, les principaux organisateurs de cette m�morable manifestation nous informent que le comit� des f�tes de la ville de Cherchell a grandement contribu� � la r�ussite de ces soir�es, comme par l�incontestable apport des responsables, notamment Sa�di Abdelkader et Dahel appel� affectueusement �Grosbois�. Mais ce qui fait la particularit� de ces soir�es conviviales c�est la participation des virtuoses de l�andalou, en l�occurrence Dalila Ferhi, d�tentrice du 1er prix du Conservatoire d�Alger et �l�ve des ma�tres Kamal Belkhodja et Rezki Hafidh de la troupe d � E l - F e k h a r d j i a d�Alger. Quant � Lamia Ma�dini, une autre virtuose de l�andalou, elle a surpris le public cherchellois avec la version alg�roise du pr�lude de Salah Bey et l�autre m�lop�e andalouse Ferhat kalbi qui a envo�t� le public. Longuement ovationn�e et applaudie, Lamia Ma�dini, en tenue constantinoise, vient d��tre adopt�e par ces jeunes subjugu�s par la simplicit� et la gr�ce de cette diva de l�andalou Mais ce fut l�inimitable Le�la Benmrah, une autre r�v�lation de ces soir�es andalouses, qui a su emballer le public avec de voluptueuses et savoureuses sika, des neklab sika suivies de noubates et des nsiraf. Le�la Benmrah, dont le style et l�art musical sont sp�cifiques au style de la troupe de Al Mansourah d�Oran, a acquis une r�putation qui �gale celle de la diva marocaine Ronda Bahaa, ellem�me sp�cialiste du chant gharnati. Le�la Benmrah est en mesure, selon des observateurs avertis, d�avoir la m�me envergure musicale et de chant andalou que la musicologue, tunisienne Syrine Benmoussa, experte en oud et en malouf et ses d�riv�s, digne h�riti�re du ma�tre du malouf tunisien, Tahar Gharsa, ma�tre des secrets de la composition. Deux �toiles montantes de l�andalou et membres de l�orchestre national andalou, en l�occurrence Hania Bakhti, une autre experte en oud, et Chabni Nousra se sont distingu�es. Ainsi Le�la Benmrah qui s�est distingu�e � Tlemcen, lors de l�ouverture des c�r�monies comptant pour la capitale de la culture Islamique, reste un rep�re et une r�f�rence musicale pour ces jeunes talents. Il convient de signaler que Hadjout, Blida et Cherchell restent le foyer de l�andalou de part l�existence de plusieurs �coles de musique andalouse dirig�es par des ma�tres de l�andalou, � l�instar de cheikh Hakem et Ghobrini Abdeldjelil, eux-m�mes �l�ves des prestigieux Fakhardji, Ben Achour et Hadj El Mahfoudh. Dans ce cadre, il convient de noter l�organisation � Cherchell depuis plusieurs ann�es de mini-festivals de musique andalouse, sous la houlette de l�association El Ka�ssaria auxquels particip�rent les prestigieuses formations de musique andalouse El Awtar de Tlemcen, Ibn Badji de Mostaganem, Riadh el Andalouss de Blida, Ezziriya de Miliana, El Kourida de Annaba. Autant de c�l�bres et prestigieuses formations qui ont r�pondu pr�sentes aux invitations d�El Rachidia et El Ka�ssaria de cherchell et de Nassim al sabah. Durant ce Ramadan, la tristesse et la nostalgie semblent �tre de mise. eu �gard au souvenir du d�c�s du c�l�bre virtuose et organiste, le regrett� Abbou Abderahmane et notamment la disparition tragique de Sid Ahmed Korchi. La d�ception de ne pas �riger Cherchell au rang de capitale de la musique andalouse, comme le souhaitaient ardemment les t�nors de l�andalou cheikh Ghobrini Abdeldjelil, M�hamed El Annabi, cheikh Hakem, Mohammed Cherchali et cheikh A�ssou est aussi � l�origine de cette nostalgie et de cette tristesse