Avec un pincement au c�ur, les pr�sents au Th��tre national alg�rien Mahieddine- Bachtarzi ont assist�, mardi, en soir�e, � la cl�ture de la 6e �dition du Festival national de la chanson cha�bie. Cette septi�me soir�e �tait tr�s attendue car c��tait celle du couronnement de cette manifestation avec la cons�cration des meilleurs interpr�tes de ce genre musical ancestral. A notre arriv�e � 21h30 dans ce mythique th��tre, c�est d�j� la queue, avec deux rang�es en parall�le pour les hommes et les femmes dans le hall ; c�est � croire qu�ils ont rompu le je�ne sur place ! Le tableau festif se dessine. A l�int�rieur, c�est le branle-bas de combat chez les organisateurs. En face de nous, la sc�ne est occup�e par les candidats. Ces derniers, voisinant avec une table garnie de livres, descendent un � un pour prendre place dans des fauteuils r�serv�s pour eux juste apr�s la premi�re rang�e des VIP. Un quart d�heure plus tard, les spectateurs s�engouffrent dans la salle pour courir et choisir les meilleures places possibles. Il ne reste que cinq minutes pour le d�but de cette soir�e et les musiciens tout de blanc v�tus, � la �traditionnelle�, prennent place. Un zeste de flottement organisationnel se fait ressentir lorsque l�orchestre entame son ouverture musicale avant d��tre pri� de freiner son ardeur. Apr�s quelques partitions musicales, question de faire patienter le public, la zorna arrive vers 22h15 sur sc�ne et inonde les lieux musicalement. A partir de l�, la soir�e est lanc�e, au grand plaisir des spectateurs. L�Orchestre national s�illustre, avant de laisser place � la chorale de l�Orchestre national philarmonique dirig� par Kadem Rabah. Le temps d��tre salu� par l�assistance et les 14 choristes hommes et autant de femmes retournent dans les coulisses. L�animateur Mourad Zirouni, �l�gant en costume gris, pr�sente le programme et le virtuose Kamel El Harrachi, fils de Dahmane l�in�galable, malgr� sa jeunesse, �merveille les pr�sents et � certains moments, l�image de son p�re plane dans l�air. Tour � tour, ce sera un chapelet de superbes chansons : Ktaat el bhour (j�ai travers� les mers), Elli yheb slaho, Sebhia Khbar, Mazelna heyine, Yek ennser ma yetraba et enfin Ana houaya meriouh. Heureusement que les sunlights jouent en leur faveur ! Elev�e au summum par ce virtuose de la mandole qu�est Kamel El Harrachi, la courbe se maintient � ce niveau et pour de longues minutes encore gr�ce � la surprise int�gr�e dans le programme et pr�sent�e par la charmante Nada, ravissante dans son karakou. Rivalisant avec son pr�d�cesseur, le jeune interpr�te Mohamed Belahcen de Relizane, d�une voix �a�nkaouiya�, �gaiera son auditoire avec cinq int�rpr�tations que sont Mahboubi nemchilou, Bourakya de cheikh Ben Mekki, Yal Hograde cheikh Benali, Menn nekoua hedd bennar elbiyinede cheikh Mohamed Nedjar. Et pour cl�re son passage, il fera vibrer les pr�sents avec El hmam elli oualeftou mcha aaliya du regrett� El Hadj M�hamed El Anka. Le moment tant attendu par les spectateurs et tant redout� par les candidats : c�est l�annonce des d�lib�rations du jury et les 30 postulants, le c�ur battant la chamade, attendent et esp�rent le sacre. L�espoir fond quand ils se succ�dent sur sc�ne pour recevoir leurs prix� de consolation. Rest� parmi les non-sacr�s, Tsabast Anouar d�Alger ne tient pas en place. Mais d�s que Khalida Toumi prononce le nom du laur�at, le sien, il jubile et grimpe prestement sur sc�ne, applaudi par le public et par un groupe de fans. Emu, il re�oit en plus des traditionnels pr�sents une tr�s belle mandoline des mains de la ministre. Le temps des photos souvenirs et des embrassades et la salle se vide peu � peu. Les spectateurs s�en vont, ravis par le spectacle mais avec un pincement au c�ur. Ils se donnent rendez-vous pour le 4 ao�t 2012.