Abrit� par le mythique Th��tre national alg�rien Mahieddine-Bachtarzi, le Festival national de la chanson cha�bi en est � sa cinqui�me �dition. Pour rappel, il a d�but� le 25 pour s�achever aujourd�hui. Cette quatri�me soir�e, co�ncidant avec le samedi 28 de ce mois, nous a permis de plonger dans les m�andres musicaux tir�s des profondeurs ancestrales de la culture populaire alg�rienne. Mais l�affluence �tait moindre par rapport � celle de l�ouverture de ce rendez-vous musical devenu un arr�t oblig� dans le programme culturel alg�rois. �Bien qu�il soit r�duit pour la circonstance, conviennent certains spectateurs, ce maigre public repr�sente le must des f�rus des fans de ce genre.� Cependant, nous avons not� avec grand plaisir la pr�sence de familles et de femmes non accompagn�es, car rassur�es par la s�curit� retrouv�e dans Alger. Il faut avouer que l�accueil est agr�able au niveau du hall du Th��tre. Arr�t ! En cette quatri�me �tape, la sc�ne du TNA a re�u un patchwork d�artistes venus d�un peu partout et gratifiant les m�lomanes, avec plus ou moins de ma�trise, de divers airs puis�s du f�erique r�pertoire cha�bi, d�montrant ainsi que cette musique est bien ancr�e dans le terroir alg�rien. Entam�e d�s 22h15 par l�habituel �instrumental� interpr�t� par l�orchestre national du festival dirig� par Taalbi Hocine et compos� de 17 musiciens, cette qa�da �ssimiya est anim�e par cinq chanteurs candidats et un artiste professionnel invit� pour la circonstance. Le public est bien servi par la bonne prestance de Abdelmoumen Haoua, le pr�sentateur, qui ne manque pas, � chacun de ses passages sur sc�ne, de gratifier les pr�sents de belles envol�es d�clamatoires. Ouvrant ce concours quotidien, Mazari Zohe�r d�Alger, en tenue traditionnelle, chante � sa juste mesure la qacida Essamahia. Le temps de recevoir un bouquet de fleurs et un dipl�me de participation, il c�de la place � Khoulali Sofiane, lui aussi en habit traditionnel. Venu de Souk-Ahras, il �gaie l�assistance avec la chanson Boudlal Tamou de cheikh Kaddour El- Aalami. Innovation en la mati�re, le po�te Ta�bi Messaoud prend place sur sc�ne pour d�clamer le c�l�bre texte po�tique Saki Bakki du regrett� cheikh Benslimane Mohamed, dans un �silence de cath�drale�. Il est relay� par le Jijelien Berri Ahmed. En costume noir, il chante la qacida Ech tssayed mla yekkiid. Cette interpr�tation fait remonter � la surface plein de souvenirs �motionnels, car ce texte a �t� l�un des succ�s du regrett� Kamel Messaoudi. Sans froisser la susceptibilit� des autres postulants, le Jijelien r�ussit � faire bouger la salle par une fin musicale bien entra�nante. C�est le moment que choisit un �p�p�, v�tu d�un �bleu changa� et agr�ment� d�un foulard nou� au cou, d�utiliser le bas de la sc�ne comme piste de danse. D�ailleurs, ses mouvements du corps tr�s cadenc�s ont du faire �jalouser� bien des jeunes pr�sents. Aussi, les encouragements et les stridents youyous ont donn� un air de �rs �ssimi. Les spectateurs mettent fin � cette ambiance pour se focaliser de nouveau sur la sc�ne o� Benaired Mehdi de Mostaganem cl�ture le d�fil� des postulants, avec l�envo�tante chanson Dhikr Errassoul fih raha, de Sidi Lakhdar Benkhlouf. Alors que les habitu�s de ce festival s�attendaient � un entracte, ils sont surpris par la mont�e sur sc�ne du professionnel Abdeslam Derouach qui cl�ture la soir�e � sa mani�re. Apr�s une fin musicale bien entra�nante, les portes de la salle s�ouvrent pour une sortie silencieuse des spectateurs ravis du �menu� pr�sent�. Mais toute bonne chose a une fin. Le rendez-vous de dimanche soir avait co�ncid� avec une soir�e footballistique sp�ciale anim�e dans le lointain stade du� Cairo Stadium. Humm ! Le choix a d� �tre difficile.