Pour entreprendre ce qu'ils jugent être indispensable à la sauvegarde de notre patrimoine ancestral. Après une rude concurrence entre les candidats ayant des prédispositions à entamer une carrière de chanteur de chaâbi, au rythme des instruments traditionnels tels que le mandole, le banjo et la derbouka et devant une assistance aux qualités d'aujourd'hui et aux goûts d'hier, la 2e édition du Festival de la chanson chaâbie a été organisée du 4 au 10 octobre 2007 à Alger. Ont pris part à cette édition 34 chanteurs des quatre coins du pays. Le Festival a été clôturé mercredi soir au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi. En découvrant de jeunes talents et des personnes douées, qui prendront la relève et contribueront à la promotion de la musique chaâbie, on a constaté que les participants à ce festival se valent tous. Ont assisté à la cérémonie de clôture et de remise de prix aux lauréats, Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, des responsables d'institutions culturelles ainsi que de nombreux artistes. Dans une brève allocution, Mme Khalida Toumi a mis en exergue la richesse de la chanson populaire qui représente l'authenticité et la finesse de notre patrimoine, tout en rendant hommage aux grands poètes, tels Lakhdar Benkhelouf et Ben Messaïeb. La ministre de la Culture a aussi rendu un vibrant hommage aux grands interprètes de la chanson chaâbie, notamment Cheikh Nador, Hadj M'Hamed El Anka, Hadj M'rizek, El Hadj Hachemi Guerrouabi et El Hadj Boudjemaâ El Ankis. Le jury, présidé par El Hadj Boudjemaâ El Ankis, actuellement doyen de ce genre musical, a décerné le premier Prix au chanteur Abdelhak Bourouba (de la wilaya d'Alger). Le second Prix a été attribué à Rédha Bachir (de la wilaya de Bouira) tandis que le troisième Prix est revenu à Rachid Guettafa (de la wilaya de Mostaganem). Le jury, composé de personnalités de renom, a pris notamment en compte, dans sa notation, la voix, le rythme, la diction, l'interprétation, l'authenticité du texte musical, ainsi que la tenue de scène. La soirée a été animée par les chanteurs Mechkal Ali et Abderrahmane El Kobbi qui ont interprété des morceaux du patrimoine. Lors de cette 2e édition du Festival de la chanson chaâbie, entrant dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007» et placée sous le signe «Science et savoir», un ouvrage intitulé El Mouhim fi diwan el malhoun (L'essentiel du malhoun) a été édité, ainsi qu'un coffret regroupant les CD de chansons enregistrées en live lors de la 1re édition, organisée en octobre 2006. Il est à rappeler que le Festival de la chanson chaâbie a été institutionnalisé le 18 juillet 2006. Un excellent exemple d'action pour le patrimoine culturel. Cela encouragera ainsi nos artistes et mettra les autorités devant le fait accompli pour entreprendre ce qu'ils jugent être indispensable à la sauvegarde de notre patrimoine ancestral.