Expulsion de l'ambassadeur isra�lien, suspension des accords militaires, saisine de la Cour internationale de justice : la Turquie a pris hier des mesures de r�torsion contre Isra�l qui refuse de s'excuser apr�s le raid qui a co�t� la vie � neuf Turcs en 2010. �A ce stade, nous prenons les mesures suivantes : les relations entre la Turquie et Isra�l sont ramen�es au niveau de deuxi�me secr�taire (d'ambassade). Tous les responsables ayant un rang sup�rieur � celui de deuxi�me secr�taire, comme l'ambassadeur, rentreront dans leur pays avant mercredi �, a d�clar� le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu. Ankara a �galement suspendu l'ensemble de ses accords militaires avec Isra�l. Au total, la Turquie a pris cinq mesures pour protester contre le refus d'Isra�l d'acc�der � ses demandes apr�s le raid isra�lien contre une flottille cherchant � briser le blocus impos� � Isra�l sur la bande de Ghaza, qui avait co�t� la vie � neuf Turcs. �En tant que pays avec la plus longue c�te maritime en M�diterran�e, la Turquie prendra toutes les pr�cautions qu'elle estime n�cessaires pour la s�curit� de la navigation maritime dans l'est de la M�diterran�e�, a ajout� M. Davutoglu, sans donner plus de pr�cisions. Le chef de la diplomatie turque a �galement annonc� la saisine de la Cour internationale de justice de la Haye �pour examiner (la l�galit�) du blocus mis en place par Isra�l sur Ghaza depuis le 31 mai 2010�. Critiquant les �actions ill�gales � d'Isra�l, le ministre turc souligne que les relations entre les deux pays �ne se normaliseront pas tant que ces conditions ne seront pas remplies�. �Le temps est venu pour Isra�l de payer le prix pour ces actions ill�gales�, a-t-il dit. En r�ponse, Isra�l a indiqu� examiner sa r�ponse � la d�cision d'Ankara. Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu �tient des consultations� pour d�cider de la r�ponse et de sa formulation, a expliqu� un haut responsable sous couvert de l'anonymat. La Turquie avait annonc� d�but septembre qu'elle mettrait en �uvre son �plan B� de sanctions contre Isra�l si ce pays s'obtinait � ne pas s'excuser � la suite du raid. Cette crise a fait l'objet d'un rapport de l'ONU qui souligne que l'op�ration de la marine isra�lienne �tait �excessive�, mais reconna�t la l�galit� du blocus naval. Hier, le pr�sident turc Abdullah G�l a fustig� ce rapport comme �nul et non avenu� et mis en garde Isra�l : �La Turquie pourrait envisager d'autres mesures dans le futur�. Pour sa part, Isra�l, qui avait plut�t bien accueilli le rapport, avait d�clar� qu'elle en accepterait les conclusions avec des �r�serves ponctuelles�. La publication de ce rapport avait d�j� �t� report�e plusieurs fois cette ann�e afin de permettre � Isra�l et la Turquie de r�duire leurs divergences. Apr�s le raid qui s'�tait d�roul� dans les eaux internationales, la Turquie avait rappel� son ambassadeur � Tel-Aviv et assur� que les relations bilat�rales ne seraient �plus jamais les m�mes�, tout en exigeant des excuses. Isra�l s'est dit pr�t � exprimer ses regrets et � verser des fonds �� titre humanitaire� aux parents des victimes mais a refus� de pr�senter ses excuses pour ne pas exposer ses soldats � des poursuites judiciaires.