L�Afrique ambitionne d��tre plus exigeante � la 10e Conf�rence mondiale pour la lutte contre la d�sertification pr�vue en octobre prochain en Cor�e du Sud. C�est ce qu�a affirm�, avant-hier � Alger, Rachid Bena�ssa, le ministre de l�Agriculture alg�rien, qui d�plore une mobilisation internationale insuffisante contre le ph�nom�ne de d�sertification. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Le ministre de l�Agriculture alg�rien, qui s�exprimait ce jeudi � l�ouverture de la rencontre africaine pr�paratoire de la 10e Conf�rence des parties (Cop10) � la Convention des Nations unies pour la lutte contre la d�sertification, pr�vue en octobre prochain en Cor�e du Sud, n�a pas cach� son inqui�tude et sa d�ception du peu d�importance accord� par la communaut� internationale � ce ph�nom�ne. Devant des repr�sentants de plus de 40 pays africains ainsi que des institutions internationales et r�gionales des Nations unies et celles de l'Union africaine et de la soci�t� civile du continent noire, Rachid Bena�ssa a ouvert son discours sur un ton de mise en garde �La d�sertification affecte 43% des terres productives africaines, une menace qui p�se sur 70% de l�activit� �conomique du continent noir et 40% de sa population. Le ph�nom�ne se r�percute ainsi sur un tiers des habitants de la plan�te et est � l�origine des causes majeures de l�ins�curit� alimentaire dans le monde. C�est pour cela que les pays qui ne se sentent pas concern�s doivent se mobiliser car nul n�est � l�abri et ils risquent d��tre directement ou indirectement touch�s un jour ou l�autre.� Le message fort de l�envoy� onusien De son c�t�, le secr�taire ex�cutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la d�sertification (UNCCD), Luc Gnacadja, qui estime que le continent noir reste le plus touch� et le plus vuln�rable � la d�sertification, a appel� les pays africains � s�unir contre ce fl�au et surtout � �compter sur leurs propres moyens et ressources pour y parvenir�, un message qui peut avoir beaucoup de signification � la veille de la Conf�rence mondiale. Ce dernier a �galement rappel� que 450 millions d'hectares de terres africaines affect�es par la d�forestation sont encore r�cup�rables, ce qui, � ses yeux, repr�sente un gisement de d�veloppement consid�rable.