La date de la prochaine tripartite a �t� fix�e au 29 septembre prochain conjointement par le Premier ministre et le secr�taire g�n�ral de l�UGTA lors d�une entrevue que les deux hommes ont eue samedi dernier, dans l�apr�s-midi, au si�ge du palais du Gouvernement. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Le lendemain, Sidi Sa�d a r�uni son secr�tariat national � l�institut de la formation syndicale � El Achour et a fait �tat � ses collaborateurs de la teneur de son entretien avec Ahmed Ouyahia. Tr�s attendue par le monde du travail, la tripartite r�serv�e aux questions sociales, apr�s celle de mai dernier consacr�e aux questions �conomiques, aura notamment � d�battre de la question salariale. La r�union intervient trois ann�es apr�s celle de 2009 qui a vu le salaire national minimum garanti (SNMG) passer de 12 000 � 15 000 DA. Une revalorisation salariale entr�e en vigueur en janvier 2010 conform�ment au texte l�gislatif portant d�cret 09.146 du 16 d�cembre 2009. L�augmentation � hauteur de 25%, soit 5% de plus par rapport � celle de 2007, a touch� plus d�un million de salari�s tous secteurs confondus. Il est �galement � noter que pas moins de sept tripartites sur treize et trois bipartites sur quatorze ont �t� consacr�es au dossier du SNMG. Lors de son intervention hier sur les ondes de la Radio nationale Cha�ne III, le secr�taire national de l�UGTA, en charge de l�administration et des finances, a confirm� la date du 29 septembre, tout en notant qu�il allait �discuter du dossier des retrait�s, des conventions et de leur �largissement au secteur priv�, de la red�finition du SNMG�. Selon lui, la tripartite abordera �galement la question de l�article 87 bis du code du travail, de l�imp�t sur le revenu global (IRG) et la promotion de la production nationale et d�ajouter �qu�une r�union est pr�vue avant la tenue de la tripartite pour arr�ter d�finitivement l�ordre du jour�. A choisir entre le SNMG, le 87 bis ou l�all�gement de l�IRG C�est probablement lors de cette derni�re r�union de pr�paration que les diff�rents partenaires (gouvernement-UGTA et patronat) trancheront les questions � d�battre lors de cette tripartite. Sur ce chapitre, des sources s�res font �tat d�une pr�paration qualifi�e �d�importante� de l�UGTA sur la question salariale. A cet effet, le groupe de travail syndical en charge de ce dossier a d�termin� plusieurs variantes relatives � la revalorisation salariale. Il s�agit du dossier de revalorisation du SNMG, de l�abrogation du 87 bis et de l�all�gement de l�IRG. �Nous avons des propositions avec des simulations. Nous sommes optimistes. Nous posons la question du pouvoir d�achat. Avant la tenue de la tripartite, nous ne pouvons pas avancer de chiffres pour le SNMG. Nous allons persuader nos partenaires de la n�cessit� d�une am�lioration sensible du pouvoir d�achat�, a-t-il dit. Fix� depuis janvier 2010 � 15 000 dinars, le SNMG est, pour beaucoup de sp�cialistes, trop bas par rapport au contexte �conomique en Alg�rie et au taux flottant d�inflation. Fin d�cembre 2010, les syndicats autonomes de l��ducation ont exig� un SNMG � 40 000 dinars. Par le pass�, l�UGTA a �labor� des �tudes qui ont conclu � la n�cessit� d�augmenter le SNMG � 25 000 dinars pour am�liorer le pouvoir d�achat. �Si on laisse les choses en l��tat, � travers le maintien de l�article 87 bis, l�augmentation du SNMG sera absorb�e comme d�habitude. C�est pour cela que nous proposons de red�finir le SNMG pour �vacuer les primes qui ne peuvent pas �tre absorb�es par le 87 bis. Cela permettra aux travailleurs de b�n�ficier r�ellement de l�augmentation�, a pr�cis� Salah Djenouhat. Cela �tant, il est important de noter que la question n�est pas totalement tranch�e. Selon des sp�cialistes de la question sociale, c�est pour la premi�re fois depuis mai 1972 que l�ex�cutif se trouve face � la probl�matique de la strat�gie � opter pour r��valuer les salaires. Sans aucun doute, les propositions faites par l�UGTA sur la question contraindront le gouvernement � revoir ses calculs autant que ses positons. Enfin une chose est certaine : une revalorisation salariale est d�j� une chose acquise. Il reste � d�finir son seuil qui, selon des sources s�res, avoisinerait les 3 000 DA. A. B. REVALORISATION DU SNMG Le 87 bis de tous les enjeux Depuis 1994, la revalorisation du SNMG n�a eu aucun effet direct sur les fonctionnaires ou ceux percevant un bas salaire. Ces derniers ont vu leur salaire augmenter seulement de quelques dinars, et ce, malgr� les multiples r�visions � la hausse du SNMG. A l�origine de cette situation, l�article 87 bis qui stipule que �le salaire national minimum garanti comprend le salaire de base, les indemnit�s et primes de toute nature � l�exclusion des indemnit�s vers�es au titre de remboursement de frais engag�s par le travailleur�. Cette disposition contenue dans le code du travail a vu le jour sous le gouvernement de Redha Malek. A l��poque, la Centrale syndicale �tait dirig�e par le d�funt Abdelhak Benhamouda. L�instauration de ce dispositif r�glementaire contenu dans la loi 90-11 d�avril 1990 avait �t� implicitement impos� par le Fonds mon�taire international dans le cadre du plan d�ajustement structurel (PAS) qui a donn� lieu � la d�cision de r��chelonnement de la dette ext�rieure. Depuis, toute d�cision portant revalorisation du salaire national minimum garanti est per�ue comme minime, et ce, au vu des restrictions qu�impose le 87 bis. Sa suppression, indique-t-on, ne peut intervenir que dans le cadre d�une r�vision du code du travail. Or, des indiscr�tions laissent croire que le gouvernement n�est pas pr�s de c�der sur la question. Il s�agit l� de l�un des principaux enjeux de la prochaine tripartite.