La deuxi�me journ�e du Colloque international sur Messali Hadj a �t� marqu�e par l�intervention de Benjamin Stora dont le th�me s�articulait sur �les retours de m�moires de Messali Hadj�. Cette intervention a �t�, il faut le dire, tr�s attendue par de nombreuses personnes venant de diff�rents horizons politiques. L�historien fran�ais ne laisse jamais indiff�rent � les journalistes n��taient pas les seuls � prendre des notes lors de sa communication, mais beaucoup d��tudiants et de chercheurs universitaires. D�s le d�but on sentait chez l�intervenant une certaine �motion : l��tudiant et le militant de l�OCI que fut Benjamin Stora �tait fascin� par le parcours et la personnalit� de Messali Hadj et le th�me choisi � cette occasion en dit long sur la vision et la port�e historique. Les retours de m�moires autour de Messali �tait une grille de lecture nouvelle, destin�e surtout � la nouvelle g�n�ration d�historiens. En s�attardant sur certains d�tails de l�histoire et le parcours du mouvement national, l�historien fran�ais a r�ussi peut-�tre et pour la premi�re fois � imposer le respect m�me aux adversaires politiques de Messali qui �taient nombreux dans la salle de conf�rences. Toutefois, ce sont les fun�railles de Messali � Tlemcen qui ont fortement marqu� l�historien. Benjamin Stora venait d�avoir la certitude que le destin de Messali n�allait pas s�arr�ter sous l�ombre des peupliers du cimeti�re de Sid Ahmed Senouci. L�histoire lui a donn� raison. Et d�ailleurs le com�dien Slimane Bena�ssa qui a interpr�t� le r�le de Messali dans le film sur Mustapha Benboula�d, n�a pas h�sit� � rendre un grand hommage au p�re fondateur du mouvement national, en lan�ant solennellement �une bonne nouvelle� � la famille de Messali : �Messali n�est pas mort parce qu�il nous interpelle. � Le com�dien dressera un r�quisitoire � sa mani�re en d�non�ant �ceux qui ont confisqu� l�histoire�. Il a ajout� plus loin que le pouvoir ne cesse de se confondre dans des discours contradictoires et qu�il faut que les faiseurs de l�histoire officielle restituent l�espace aux historiens.